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Exploitation des 70 hectares du GIE sursauts de LALANE - Les populations menacent, le président contre-attaque
Publié le lundi 1 avril 2019  |  Enquête Plus
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Rien ne va plus entre le président du Gie Sursauts de Lalane, Babacar Diop dit ‘’Baba Diop’’, et une autre partie de la population de la commune de Fandène. Mobilisées dans un comité pour défendre leurs intérêts, ces populations soupçonnent une gestion nébuleuse et solitaire, et accusent le président d’avoir cédé leurs 70 hectares à un nouveau concessionnaire pour une durée de 10 ans. Le mis en cause botte tout en touche.



Ils sont membres du Gie ferme Sursauts de Lalane, regroupés autour du Comité d’initiative pour la défense des intérêts de la commune de Fandène et ne veulent plus que leur président Baba Diop parle ou négocie quoi que ce soit en leur nom. Parce que, disent-ils, lui et son équipe sont en fin de mission. Et pendant cinq ans, Baba Diop n’a organisé aucune assemblée générale pour leur notifier sa gestion des deniers publics.

En assemblée générale hier, le comité qui veille sur les intérêts de la commune de Fandène a menacé d’envahir le verger et d’arrêter les travaux du nouveau partenaire. Les populations ont, par la même occasion, demandé au ministre des Forces armées, par ailleurs maire de ladite commune, au sous-préfet de Keur Moussa et même au chef de l’État Macky Sall de sévir avant qu’il ne soit trop tard.

‘’Aux autorités de prendre leurs responsabilités’’

‘’Le président Baba Diop est là depuis plus de 10 ans. Et depuis 2014, le président et son bureau n’ont jamais fait un petit compte rendu pour informer les populations de Fandène de leur gestion des 7 millions de francs Cfa que le concessionnaire Sen fruit devait verser pour elles, à chaque fin du mois. Ce que nous voulons, aujourd’hui, c’est qu’il nous dise exactement où est-ce qu’il a mis notre argent, depuis toutes ces années, et qu’il nous présente aussi un bilan clair. Nous lui demandons également d’organiser une assemblée générale et de jeter l’éponge. Cet argent est à toutes les populations de Fandène’’, a martelé Adama Sow. Abordant la question de la signature de la nouvelle convention avec le nouveau partenaire Atta de Moustapha Mbacké Fall, pour les 10 ans à venir, M. Sow a soutenu que le bureau dirigé par le président Baba Diop ne dispose plus de prérogatives lui permettant de négocier et de parler au nom des populations des 37 villages de la commune de Fandène.

‘’Leur mandat est terminé. Baba Diop et son équipe ne doivent plus négocier en notre nom. Nous demandons au maire Augustin Tine et au sous-préfet de Keur Moussa d’intervenir avant lundi et avant qu’il ne soit trop tard. S’ils ne réagissent pas avant ce jour, nous allons envahir la ferme et demander au partenaire d’arrêter les travaux. Ils seront les seuls responsables de ce qu’il adviendra’’, a menacé Adama Diop.

De son côté, le porte-parole du jour du Comité d’initiative pour la défense des intérêts de la commune de Fandène a souligné que ce nouveau contrat, qui a été paraphé le 18 février, n’a pas été fait dans les règles de l’art. André Kouly Diop pense qu’avant de signer une nouvelle avec un partenaire quelconque, le président Baba Diop devait convoquer une assemblée générale. Chose qu’il n’a pas faite, si l’on se fie à ses propos.

‘’Depuis 2014, année de la dernière Ag, le président Baba Diop n’est jamais revenu vers le peuple. Le 18 février dernier, il a osé signer une autre convention avec un autre concessionnaire, sans l’aval de l’assemblée générale. Nous, membres du Gie, disons non. C’est pourquoi nous interpellons toutes les autorités, en commençant par le maire Augustin Tine, le sous-préfet et même le président de la République Macky Sall. Nous leur demandons d’intervenir. Le président Baba Diop a fait une mauvaise gestion. Rien n’a été fait depuis 2014, à part ce simulacre d’Ag’’, a regretté André Kouly Diop. Ce dernier demande que le nouveau partenaire arrête les travaux, en attendant qu’une solution consensuelle puisse être trouvée.

‘’Nous avons déjà rencontré le maire Augustin Tine et le sous-préfet qui nous ont promis d’intervenir au plus vite. Nous sommes très impatients. Le bureau n’est pas légal. On va mettre en place une commission ad hoc qui va revoir tous les textes du Gie. Mais, en attendant, nous invitons les autorités à réagir, avant que quelque chose ne se produise’’, a prévenu le porte-parole du jour.

Baba Diop brandit la loi

Depuis 2009, Babacar Diop préside aux destinées du Gie ferme Sursauts de Lalane. La gestion de ces 70 ha et quatre autres lui a été confiée par un certain Saliou Mbaye, ancien Président de la communauté rurale de Fandène (Pcr) et ‘’ami’’ du mis en cause. Il est reproché au président du Gie de ne jamais avoir organisé, pendant toutes ces années, une assemblée générale pour notifier aux populations de Fandène la traçabilité des 7 millions de francs Cfa que devait leur verser le concessionnaire Sen fruit, à la fin de chaque mois.

Aujourd’hui, tout ce que souhaite le camp adverse, c’est qu’il accepte de rendre le tablier et d’organiser au plus vite une assemblée générale de renouvellement du bureau.

Un vœu qui ne va pas se réaliser avant le 31 mai de l’année en cours. Même s’il reconnait que son mandat est arrivé à terme, Babacar Diop dit avoir agi suivant les textes et règlement intérieur de ladite association. ‘’Depuis que la contestation a débuté, j’ai tout de suite saisi le comité directeur composé de 33 membres pour lui faire part de cette affaire. C’est vrai que notre mandat a pris fin le 25 mars dernier, parce que le contrat que nous avions avec le concessionnaire Sen fruit est arrivé à terme depuis le 19 février 2019. Cependant, le comité directeur a décidé de lancer un appel d’offres afin de trouver un nouveau partenaire, avant une éventuelle rencontre avec l’assemblée. C’est pour cette raison que nous sommes encore là’’, a d’abord confié le président incriminé. Poursuivant ses explications, Babacar Diop, trouvé sur les terres du Gie Sursauts de Lalane en compagnie de ses protégés, soutient que le camp adverse doit se départir de cette idée de changement de bureau et de se concentrer sur l’urgence de l’heure : la réduction du taux de chômage chez les jeunes de la commune de Fandène.

‘’Notre Gie risque de fermer ses portes, si on y prend garde. Nous avons même interpellé le président de la République. L’urgence, aujourd’hui, c’est comment faire pour permettre aux jeunes de Fandène d’y venir travailler et gagner dignement leur vie. Nous avons lancé l’appel d’offres avant le mars 25 mars à minuit et plus tard, on a eu un répondant. Nous avons suivi à la lettre les textes et règlement intérieur du Gie. Tout a été fait suivant la durée de notre mandat. Aujourd’hui, encore, nous disposons de prérogatives nous permettant de signer ou de nouer un partenariat avec un quelconque partenaire’’, a clarifié d’emblée Babacar Diop.

Pour ce qui concerne le renouvellement du bureau, Babacar Diop a indiqué que le maire Augustin Tine et le sous-préfet de Keur Moussa ont déjà été informés. A cet effet, a-t-il fait savoir, le renouvellement ne se fera pas avant le 31 mai 2019. Une élection à laquelle il prendra part. Comme pour dire que ceux qui veulent précipiter le départ définitif de Babacar Diop doivent patienter.

Concernant le nouveau partenaire, il précise qu’il est prêt à mettre sur la table 14 millions de francs Cfa au lieu des 7 millions de Sen fruit. Les deux millions de francs Cfa, a-t-il dit, vont directement aller dans les caisses de la mairie.

GAUSTIN DIATTA (THIES)p
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