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Traite des personnes - Le Hcdh salue les efforts du Sénégal
Publié le jeudi 28 mars 2019  |  Enquête Plus
Réunion
© aDakar.com par DG
Réunion de validation et de partage du rapport national sur la mise en œuvre des recommandations de l`EPU
Dakar, le 3 juillet 2018 - Une réunion de validation et de partage du rapport national sur la mise en œuvre des recommandations de l’Examen périodique universel (EPU) s’est ouvert à Dakar, à l’initiative du gouvernement sénégalais et du Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme (HCDH).
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Aminata Kébé, analyste de programme au niveau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'homme (Hcdh), salue les ‘’importants efforts’’ faits par le Sénégal pour la promotion de la mise en place d’un cadre juridique capable de répondre aux défis liés à la prise en charge des questions relatives à la traite de personnes. C'était lors d'un séminaire ouvert hier à Saly.



''Dans le monde, en Afrique, le Sénégal n'y déroge pas, les pays font face à une tragédie qui se manifeste sous diverses formes. Et dont la particularité est de bafouer la dignité des êtres humains, en les exploitant de la façon la plus ignoble''. Par ces propos, Mody Ndiaye, Secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (Cnltp), démontre à souhait l'ampleur du phénomène de la traite des personnes. Pour décliner les différentes manifestations de la traite des êtres humains, éclairer sur les textes internationaux et nationaux des Droits de l'homme, analyser les critères d'identification des victimes en vue d'appréhender leur protection et leur prise en charge, gendarmes, policiers et magistrats sont en conclave de trois jours à Saly, afin de trouver des pistes de résolution.

Pour l'analyste du Hcdh, si les efforts ne peuvent pas être efficaces depuis, c'est parce que les méthodes de lutte sont seulement axées au Sénégal. ''Nous ne pouvons pas régler ce problème, si on s'arrête au Sénégal. Parce que beaucoup d'enfants mendiants viennent des pays limitrophes comme la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, entre autres. Ceux qu'ils ont au Sénégal, ils ne l'ont pas dans leurs pays. Là-bas, il n'y a pas quelqu'un qui donne tous les matins l'aumône, la pitance.

C'est pour cela qu'ils viennent au Sénégal. Nous avons un projet plus élargi qui prend aussi en compte ces pays frontaliers''.

Elle assure que de nombreuses réformes judiciaires sont engagées au cours des dernières années. Mieux, la hausse des effectifs des acteurs de la chaine judiciaire, les actions de renforcement des connaissances et compétences, l’amélioration globale de l’environnement du travail sont autant d’initiatives développées par les autorités publiques pour garantir l’effectivité de l’application de la loi.

Et malgré ces nombreux efforts consentis par l'Etat du Sénégal pour éradiquer ce fléau, les difficultés subsistent encore. À l'en croire, la persistance du phénomène de l’exploitation des enfants par la mendicité est la forme de traite la plus courante et la plus visible au Sénégal. Ceci illustre parfaitement les défis auxquels le pays fait face pour garantir le respect des droits de ces milliers d’enfants qui sont laissés à la merci de personnes peu soucieuses de leur bien-être.

‘’Aujourd’hui encore, malgré les sanctions prévues par la loi, de nombreux enfants sont exposés à la mendicité forcée et à plusieurs formes de maltraitance. Nous les voyons quotidiennement arpenter nos rues, marchés, gares routières et autres lieux publics pour s’adonner à la mendicité forcée au profit de personnes adultes qui ne sont nullement inquiétées’’, s'indigne, Mme Kébé.

Pour elle, ‘’la mendicité, non seulement ternit l’image de notre pays, mais surtout continue à entraver les nombreux efforts fournis pour assurer le respect des droits humains. C’est dans ce sens qu'un projet d'appui à l'éradication de la mendicité et de la maltraitance des enfants est mis en place.

KHADY NDOYE (MBOUR)
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