Suite à la sortie du collectif des enseignants vacataires du supérieur (Cevas), Saliou Ndiaye, recteur et président de l’Assemblée de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a tenu, par le canal d’une note parvenue à la rédaction, à faire des précisions sur la situation de ce corps.
Le recteur Saliou Ndiaye veut reposer le débat, faire l’état des lieux sur la situation des vacataires de l’Université Cheikh Anta Diop. En vertu de l’article 33 du décret 81-1212, du 9 novembre 1981 modifié par le décret 86-1577 du 22 décembre 1986 abrogeant et remplaçant l’article 19 du décret sus-cité, «les personnels enseignants vacataires sont rétribués à l’heure effective, sur vacation, selon le tarif horaire prévu pour les cours magistraux complémentaires effectués par les assistants.» Pour l’année 2013, l’Université de Dakar a recruté un total de 3263. Ceux-ci ont «dispensé un volume total d’enseignement de 482 549 heures équivalent à un montant de 2 412 745 000 F Cfa». Ce corps qui est payé à la «vacation comme (son) titre l’indique» était à l’origine un personnel d’appoint qui exerçait cette fonction comme une activité secondaire. Parmi eux ? On comptait des professeurs du secondaire titulaires d’un doctorat, des ingénieurs, des médecins. On comptait également parmi eux des professionnels comme des avocats et des magistrats à la Faculté des sciences juridiques, des médecins libéraux spécialisés, des cadres du secteur privé et de la fonction publique dotés de compétences particulières dans divers domaines. Les vacataires sont rémunérés après services faits «à la fin du semestre conformément, au découpage de l’année universitaire, respectivement par le chef de département et le doyen qui envoie les états certifiés au Rectorat pour règlement.» Seulement le recteur observe : «Aujourd’hui, le vacataire est un professionnel qui souvent ne vit que de la vacation.»
Toutefois, rappelle le recteur, ces vacataires ne sont pas «habilités à encadrer des mémoires de masters ou a fortiori des thèses de doctorat.» La montée de l’effectif de ce corps est due à la massification des effectifs en licence. Leur recrutement se fait donc selon des règles et procédures bien définies qui renseignent que les «vacataires sont désignés en raison de leurs compétences par le doyen ou le directeur de l’établissement concerné, sur proposition du chef de département ou de section intéressé.» L’assemblée de département exprime, selon ses besoins, les profils, et lance un appel à candidature, après quoi, elle procède à une sélection à partir des dossiers reçus et fait la proposition au doyen ou au directeur. A l’Ucad, les listes des enseignants vacataires candidats au recrutement sont établies, en début de chaque année, par les chefs d’établissement qui les transmettent au recteur. Celui-ci les désigne pour une durée d’une année par arrêté. Leur nombre et leur profil varient donc en fonction des besoins exprimés par les départements, par année. L’acte pris par le recteur indique le volume d’heures de prestations à effectuer ainsi que le montant de la rémunération attendue, déterminé sur la base du taux horaire en vigueur à l’université.