L’été sera chaud ! Le thermomètre politique sera à son pic au mois de juin avec le procès de Karim Wade et la campagne électorale.
La météo du mois de juin prévoit une haute température politico-judiciaire : les élections locales et le procès de Karim Wade. Les enjeux sont multiples pour le nouveau régime. Ces deux événements retiendront l’attention. Le jugement de l’ancien ministre met d’emblée le climat social en ébullition parce que les Libéraux dénoncent un «acharnement» sur Wade-fils dont le père, Abdoulaye Wade, est attendu le 23 avril à Dakar. Reste à savoir si le «Pape du Sopi» a changé ou pas dans son «don» de haranguer les foules et dans son «génie» d’animer les débats et la rue. Pour ce procès pour enrichissement illicite annoncé en mi-juin, il y a aussi risque de télescopage avec le début de la campagne électorale qui, sans doute, n’en sera pas moins chaude. Macky Sall ne peut surtout pas compter sur le Parti démocratique sénégalais pour détendre l’atmosphère. Parce qu’après l’accueil «en grande pompe» promis à Wade, il ne manquera pas de poussière dans les rues puisque l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl) déclare que «devant un pouvoir répressif, la révolte est un droit».
La chaleur des élections locales en rajoute une couche nuageuse qui laisse douter de l’issue de ce scrutin à forts enjeux. Les coups de vents politiques qui ont soufflé sur le processus de l’adoption du Code électoral et celui des Collectivités locales présagent d’une tempête le 29 juin et après, du fait du mode de scrutin contesté à l’avance par l’opposition principalement et les non-alignés. Ces Locales seront aussi le théâtre de joutes épiques entre des partis membres de la majorité, surtout au moment du choix des maires.