K., élève de 12 ans au collège Vailati de Crem : « Le chauffeur a dit avoir perdu 3 filles en mer »
« J’ai perdu trois filles noyées dans la mer, tous les enfants meurent en mer, alors vous aussi, vous devez mourir, brûlés». Ce sont les mots du chauffeur du bus incendié à San Donato Milanese, rapportés par K., élève de douze ans du collège Vailati de Crema qui se trouvait à bord du bus. Le garçon raconte les moments les plus dramatiques: « Il nous a dit qu’il voulait aller à l’aéroport, je ne sais pas pourquoi. J’avais peur de mourir. »
L’enfant qui a appelé la police : « Je me suis libéré et j’ai donné l’alarme »
C’était l’un des enfants qui se trouvaient à bord du bus incendié à Milan qui a sonna l’alarme et contrecarra le massacre que le conducteur du véhicule avait bien préparé. Il était avec ses camarades de classe et a réussi à se libérer des cordes avec lesquelles les mains de chacun avaient été liées: « Nous avions très peur », déclare l’enfant, stupéfait. Il ajoute: «nous l’avons vu renverser de l’essence. Il avait saisi les téléphones, mais l’un de mes camarades est tombé. J’ai réussi à détacher les cordes et à me blesser un peu, puis j’ai décroché le téléphone et appelé mes parents et la police. »
Témoignage d’une petite fille: Il nous a ligotés, il avait une arme à feu et il a versé de l’essence…
« Il nous a menacés avec une arme à feu, nous a ligotés et a commencé à dire que tant de personnes meurent en Afrique à cause de Di Maio et de Salvini », raconte S., un élève de douze ans du collège Vailati de Crema, qui était à bord du bus incendié par le chauffeur. « Il a confisqué les téléphones portables, mais l’un de mes compagnons a réussi à le cacher et à avertir ses parents, qui ont appelé la police. »
Un Carabinieri (policier) refait le film du drame: « Sauvés grâce à l’appel d’un enfant »
Le commandant du carabinier Luca De Marchis fait la reconstitution de cette matinée d’horreur à San Donato sur le Paullese de Milan. «Le bus s’écarte de son trajet jusqu’au gymnase, le chauffeur qui crie: « Aujourd’hui, personne ne sort d’ici vivant » et se dirige vers l’aéroport de Milan. C’est à ce moment-là que l’un des 51 jeunes passagers a appelé ses parents qui ont composé le 112 pour sonner l’alarme. Réaction immédiate des carabiniers qui, en quelques minutes, ont réussi à heurter le véhicule et à le bloquer. Tandis que deux d’entre eux distrayaient le chauffeur les autres passagers ont cassé les vitres et obligé tous les enfants à sortir.»