Le porte-parole de Khalifa Sall est outré par les nouvelles restrictions imposées aux visiteurs qui souhaitent voir le maire révoqué de Dakar. Dans une lettre ouverte, il a dénoncé le caractère personnel d’une telle mesure. ‘‘Je pensais que cette mesure concernait tous les détenus de toutes les maisons d’arrêt du Sénégal. Je suis surpris de constater qu’elle ne concerne que le détenu Khalifa Ababacar Sall qui, soit dit en pensant, s’appelle bien Khalifa Ababacar’’, s’est-il offusqué, en remarquant que même le deuxième prénom de M. Sall a été escamoté. Ce qui entre, selon lui, dans une logique d’‘‘humilier le détenu Sall, après avoir ôté au citoyen Khalifa Ababacar ses droits les plus élémentaires’’.
Moussa Taye a pris connaissance d’une note d’information signée par le coordonnateur des juges de l’application des peines datant du 11 février 2019, dans laquelle trois nouvelles obligations étaient fixées aux individus voulant rendre visite à M. Sall. D’abord, de ‘‘faire une demande adressée au coordonnateur des juges de l’application des peines’’ ; ensuite, de ‘‘préciser l’objet de la visite’’ ; et, enfin, de ‘‘se présenter physiquement’’. Ce n’est pas tout, puisque les dépôts ont lieu le lundi et le mardi, et les retraits des permis de visite se font le jeudi et le vendredi sans aucune dérogation. Des mesures contre lesquelles Moussa Taye s’insurge et demande que le garde des Sceaux revienne à des meilleurs sentiments.
‘’Je vous invite à reprendre vos esprits, en prenant les dispositions nécessaires pour faire annuler cette décision. Elle porte atteinte aux droits du détenu. Elle est ridicule et ridiculise tous ceux qui en sont partie prenante. Avec cette affaire, vous avez perdu votre ‘logique juridique’. Avec cette décision sur mesure, vous perdez le peu d’humanisme que l’on pensait retrouver en vous. Personnellement, je souhaite que vous quittiez rapidement le département de la Justice, car un homme injuste ne doit pas gérer la Justice’’, a-t-il conclu.