Après 40 jours jeûne, de prière et de privation, les chrétiens célèbrent ce week-end la fête de Pâques. Des messes seront dites dans toutes les églises et basiliques. A Dakar, le cardinal Théodore Adrien Sarr préside les messes de la nuit pascale et du dimanche de Pâques à la cathédrale Notre Dame des Victoires. Hier, pour marquer la fin du temps de carême, les fidèles chrétiens de la paroisse des Martyrs de L’Ouganda ont revisité les étapes de la passion et de la crucifixion de Jésus-Christ.
Vendredi Saint, jour de la souffrance et de la mort de Jésus-Christ. Arrêté à cause de fausses accusations, jugé par le Conseil des prêtres et par le gouverneur romain Pilate, Jésus est abandonné par ses amis, renié par Pierre et chargé d’une croix trop lourde. C’était un supplice honteux, une mort douloureuse et déshonorante. Mais Jésus, malgré ses pouvoirs, accepte tout, insultes, crachats, humiliations, coups, tortures, sans rien dire. Ses seules paroles sont le pardon et la consolation.
Comme le peuple de Jérusalem, les jeunes de la paroisse des Martyrs de l’Ouganda, habillés en différentes couleurs dont le rouge pour les soldats, ont fait revivre aux fidèles des moments sombres qui ont conduit Jésus-Christ à la crucifixion. A l’image de Jésus, un jeune de la paroisse a porté cette lourde croix et a souffert pendant plus d’une heure de temps parce qu’il a été « battu par les soldats romains après sa condamnation par Pilate ».
Jésus-Christ, fils de Dieu
Et comme chaque vendredi Saint, les paroissiens des Martyrs de l’Ouganda ont revisité les quatorze stations de la passion du Christ. Ils ont commencé le rituel par la première station où Jésus, dès le départ, est condamné. Cette condamnation a débuté par une longue marche vers la mort en passant par les chutes et les moqueries du peuple juif. Malgré ces nombreuses chutes, le Christ se relève et poursuit son chemin jusqu’à sa rencontre avec « Simon de Cyrène » qui l’aide à porter la croix ; au moment où une jeune fille des Martyrs de l’Ouganda jouant le rôle de Véronique essuya le visage de Jésus-Christ avant qu’il ne rencontre à la 10ème station les femmes de Jérusalem en larmes.
Malgré la fatigue, Jésus déclare : « Femmes de Jérusalem ne pleuraient pas pour moi, mais pour vous-mêmes et vos enfants », répété avec une voix forte par le jeune paroissien des Martyrs qui a porté la casquette de Jésus en ce jour de vendredi saint. Quelques minutes après, il retombe sous les regards impuissants de ces disciples avant d’être cloué à la 11ème station sur la croix pour les besoins de la crucifixion.
Avant de mourir sur cette fameuse croix, Jésus implore son père pour qu’il pardonne à tous ceux qui l’ont conduit à la mort. Une mort marquée par un tremblement de terre et aussitôt la nuit tombe à Jérusalem, pourtant il ne faisait que 15 heures. Ces événements ont poussé les soldats et autres personnes à reconnaître que Jésus-Christ était vraiment le fils de Dieu. Quant aux fidèles de la paroisse des Martyrs de l’Ouganda, ils ont été gagnés par la tristesse et le soulagement.
« Je suis triste de voir un homme humilié devant une foule alors qu’il n’a rien fait de mal », a soutenu Mme Marthe Mbengue. Par contre, Anne Marie Diouf est soulagée parce que Jésus « a accepté toutes ces souffrances pour sauver les hommes du péché ». Ce chemin de croix met un terme aux 40 jours du temps de carême 2014.
Joyeuse Pâques à toute la communauté chrétienne !