Plus de 5.000 filles ont été vaccinées contre le cancer du col de l’utérus dans la région de Thiès (70km de la capitale sénégalaise), depuis l’introduction en décembre de ce vaccin dans le Programme élargi de vaccination (PEV).
La révélation a été faite la semaine dernière par Mambaye Fall, point focal régional dudit programme au cours d’une face à face avec la presse pour faire l’état des lieux de la vaccination contre le virus à papillome humain (VPH), principal facteur du cancer du col de l’utérus.
Selon le point focal, Au total, 5.776 adolescentes âgées de 9 ans, pour la plupart ont été vaccinées gratuitement, sur une cible annuelle de 26.527 filles.
Lancée officiellement en novembre 2018 par le président Macky Sall, la vaccination contre le cancer du col de l’utérus a effectivement démarré en décembre à Thiès, en raison d’un mouvement d’humeur au sein du secteur de la santé.
Sur plus de 5.000 adolescentes vaccinées, 587 sont âgées de 10 ans, même si la cible visée par les autorités sanitaires sénégalaises est constituée des filles de 9 ans.
Cela s’explique par le fait que des filles ont franchi la barre des 10 ans entre la première et la deuxième dose, séparée d’un intervalle minimal de 6 mois.
A en croire, Mambaye Fall, qui est aussi point focal régional de la surveillance épidémiologique, la région médicale a opté pour une « stratégie fixe-déplacée », cela consiste en ce que les chefs de postes de santé recensent les filles concernées dans les écoles et les daaras, avant de faire la demande de vaccins auprès de la région médicale.
Les autorités sanitaires collaborent dans cette opération, avec les écoles et les daaras dans les 9 districts sanitaires de la région. La région a reçu un stock de vaccin d’une valeur de 1,5 milliard de francs CFA.
Le vaccin contre le PVH a été homologué par l’organisation mondiale de la santé (OMS), qui a recommandé la tranche d’âge de 9 à 14 ans, a-t-il poursuivi, soulignant qu’il est “efficace”. Le point focal explique que le Sénégal a ramené la cible à 9 ans, pour des raisons de moyens financiers.
En rappel, le cancer du col de l’utérus est le premier cancer gynécologique au Sénégal avec 1.500 cas par an, soit 34%. D’où l’importance de la prévention primaire par la vaccination, introduite parallèlement à la prévention secondaire, par le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses.