Le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS)) revient sur le modèle du Sénégal en matière d’assainissement. L’occasion d’aborder les grands projets structurants qui vont changer les conditions de vie dans les villes sénégalaises en proie, à l’instar de leurs consoeurs africaines, à une démographie galopante.
Entre autres réalisations en cours, le projet de dépollution de la baie de Hann qui démarrera ce premier semestre. Ce chantier, en rade depuis 30 ans, se dirige enfin vers la concrétisation à travers un schéma financier innovant. “C’est la première fois en Afrique de l’Ouest de voir la mise en place du système pollueur-payeur”, déclare monsieur Sakho.
Autre grand chantier structurant, la station de Cambrène d’une capacité actuelle de 20 000 mètres cubes mais qui reçoit 35 000 mètres cubes par jour. L’objectif c’est de porter cette station à 90 000 mètres cubes par jour, soit les moyens de couvrir les besoins de Dakar pour les 50 prochaines années. Les quartiers de Ngor, Almadies qui n’avaient pas accès à l’assainissement seront bientôt raccordés.
En dehors de Dakar, Touba et Ziguinchor, deux zones oubliées de l’assainissement, seront enfin desservies, une première depuis l’indépendance. Des projets concernent aussi des villes comme Saint-Louis et Kaolack. L’idée c’est d’accompagner l’urbanisation rapide du pays par des systèmes d’assainissement innovants, poursuit le DG de l’ONAS, conscient que l’assainissement passe aussi par une sensibilisation des populations sur l’importance de la préservation des ouvrages déployés. Le Sénégal qui abritera le sommet mondial de l’eau en 2021 est un modèle éprouvé en matière d’assainissement.