Le Pr. Raul Katz a présenté, hier dans le cadre d’une conférence au King Fahd Palace de Dakar, les résultats de son étude publiée en octobre 2013 sur ‘’l’impact des télécommunications dans l’économie sénégalaise’’.
Les télécoms au Sénégal occupent une place très importante dans l’économie nationale. En effet, le chiffre d’affaires de ce secteur représentait 10,6% du produit intérieur brut et contribuait à hauteur de 12,6% aux recettes fiscales du pays, en 2011, le Pr. Raul Katz, directeur de recherches en Business Strategy à la Columbia Business School de New York. L'étude souligne que sur la période 2005-2013, les télécom mobiles ont contribué pour 22,6% à la croissance de l'économie du Sénégal.
Selon le professeur, ''au total, les mobiles représentent 13% du PIB du Sénégal, 10,6% correspondant au poids macroéconomique du secteur dans les comptes nationaux et 2,5% renvoyant à l'effet d’entraînement de la 2G et de la 3G sur l'économie du pays''.
L'étude renseigne également que ces effets d’entraînement des mobiles sur la croissance du pays sont de plus en plus importants, ''du fait de la transition des services reposant uniquement sur la voie vers les services reposant sur les données : applications bancaires, services, services professionnels, applications commerciales, services de la vie domestique''.
Le Pr. Raul Katz s'est exprimé lors d'une conférence qu’il a animée, hier, au King Fahd Palace, sur invitation de l’opérateur Orange. L’événement était l’occasion pour cet éminent scientifique de présenter les résultats de l’étude qu’il a réalisée sur l’impact des télécom dans l’économie du Sénégal en 2011 et publiée en 2013. Le professeur ainsi a évoqué une étude de l'institut de recherche McKinsey Global Institute (MGI) que estime que la contribution d'internet du PIB annuel de l'Afrique pourrait passer de 18 milliards de dollars aujourd'hui à 300 milliards de dollars en 2025.
Les conclusions de cette étude permettent de se projeter dans l’avenir du secteur national des télécom et apprendre, par exemple, qu’il est essentiel que les autorités encouragent la poursuite des investissements par les opérateurs dans les infrastructures, notamment en ce qui concerne le haut et très haut débit, pour obtenir un déploiement optimal du réseau…
L'autre enseignement est que la multiplication du nombre d’opérateurs n’est pas forcément souhaitable, dans ce sens que leur nombre actuel assure une concurrence suffisante dans les mobiles et garantit donc des investissements élevés et des retombées économiques croissantes pour le pays.
Les priorités doivent donc, selon le Pr. Katz, être tournées vers les facteurs favorisant l’impact indirect des télécoms (accroissement de l’intensité des usages, innovations technologiques, etc.), car elles vont par la suite permettre de baisser les taxes portant sur l’acquisition de nouveaux équipements de communication et de connectivité, de même que réduire le coût total supporté par les utilisateurs.