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Amélioration qualité de l’eau à Dakar : L’usine du Point K en phase de réception
Publié le mardi 12 mars 2019  |  Seneweb.com
Charles
© Autre presse par DR
Charles Fall, Dg de la Sones
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L’Etat du Sénégal ne s’active pas seulement dans la production et l’alimentation en eau potable pour les populations de Dakar. Il est également déterminé à relever le défi de la qualité du liquide précieux. C’est dans ce cadre que la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) a préconisé la fourniture et l’installation d’une usine de déferrisation sur le site du Point K, à Sébikotane. Des ouvrages hydrauliques dont les travaux, qui étaient lancés en 2017, sont en phase de finition. Le constat est fait par le Directeur général de la Sones, Charles Fall, qui effectuait une visite de chantiers ce lundi 11 mars 2019, en compagnie de son équipe.

Un projet de près de 6 milliards

D’un coût d’investissement total de 5 milliards 500 millions de francs Cfa, dont 4 milliards 900 millions pour la réalisation des ouvrages, cette usine d’amélioration de la qualité de l’eau pour Dakar est composée notamment, d’une unité d’aération, des filtres à sable, un décanteur, un réservoir de stockage d’une capacité de 2 000 mètres cube. Elle est dotée également de 3 systèmes de pompage et d’un groupe électrogène de 750 KVA.

Son objectif est de «réduire la forte» teneur de fer, de manganèse et d’hydrogène sulfuré dans les eaux des forages des champs captant de Pout-Kirène et de Pout Sud qui alimentent la banlieue dakaroise. Autrement dit, «éliminer» les couleurs rougeâtre et noirâtre ainsi que l’odeur nauséabonde de l’eau, qui sont dues à la présence de ces matières. Ce, en passant de 1 à 0,1 milligramme/litre pour le fer contre 0,3 milligramme/litre suivant les normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), soit un taux de rabattement de 1000% ; de 0,1 à 0,05 milligramme/litre pour le manganèse et enfin, d’éliminer le H2S.

En effet, la technologie adoptée ici est celle du traitement par filtration physico-chimique, en passant par un système d’aération forcée.

Selon Ousmane Diop, chef de projet à la direction des travaux de la Sones, cette usine du point K de dernière génération a une capacité de traitement estimée à 40 000 mètres cubes par jour, pendant 22 heures de fonctionnement, et peut même aller au-delà.

«Près de 85% de niveau d’exécution»

A l’issue de sa visite, Charles Fall s’est réjoui de l’état d’avancement des travaux, qui ont atteint près de 85% de niveau d’exécution. Selon lui, tous les travaux de génie civil sont bouclés. Les essais d’étanchéité sont en cours ainsi que la pose des équipements. Il ne reste que les installations électriques et le raccordement hydraulique. A ce titre, il renseigne que la mise en service de l’ouvrage est prévue au courant du second semestre de cette année.

Par ailleurs, le Dg de la Sones a fait savoir que ce même projet a été réalisé aussi à Fatick. Il est également en cours de réalisation à Koungheul. Et il est prévu également d’en construire à Kaolack, très prochainement.

«Lever le doute sur la potabilité de l’eau»

L’impact social attendu de ce projet est notamment, de lever le «doute sur la potabilité de l’eau même si tel n’est pas le cas», de «renforcer et d’optimiser la production d’eau de l’agglomération de Dakar par la réhabilitation et la mise en exploitation des forages à l’arrêt et la suppression des purges opérées par l’exploitant (plus de 200 000 mètres cube/an vidangé), d’améliorer la qualité de service par l’abandon des dilutions contraignantes à travers les OC, et enfin, de faire une économie substantielle sur les produits de désinfection (hypo chlorure de sodium)».

Cheikhou AÏDARA
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