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Victoire de Macky Sall à la présidentielle : Rnd et Yoonu Askan wi déplorent la faiblesse de l’opposition
Publié le mardi 12 mars 2019  |  Walf-groupe
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© Partis Politiques par DR
Le président sortant fait foule à Vélingara
Vélingara, le 9 février 2019 - Le candidat de Benno Bokk Yaakaar a tenu un meeting politique dans le stade de Vélingara plein à craquer. Il continue sa campagne électorale dans le pays.
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Pour les partis de gauche, Rnd et Yoonu Askan Wi ; malgré l’absence de violence sanglante ainsi que le déroulement paisible qui ont marqué le scrutin du 24 février, le manque d’unité de l’opposition a largement contribué à la victoire de Macky Sall dès le premier tour.

La victoire du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), de l’avis du Rassemblement national démocratique (Rnd) et le Yoonu Askan wi, est la résultante de la mollesse de l’opposition. Dans une déclaration commune, Dialo Diop, Madièye Mbodj et leurs camarades estiment qu’«en vérité, on doit relever le manque de perspicacité, de combativité et d’unité de lutte au sein de l’opposition. Le déficit de crédibilité et d’attractivité de ses principaux ténors, ont favorisé, d’une part la faible adhésion populaire à ses mots d’ordre et d’autre part, la mise en œuvre presque tranquille du plan cynique de hold up, déroulé en amont par Macky Sall et son clan tout au long de ces dernières années, et ayant abouti au résultat méthodiquement préfabriqué et réalisé le jour du scrutin».

Ils indiquent que l’ensemble du processus de l’élection présidentielle est caractérisé «par un forcing tous azimuts du pouvoir et une totale absence de consensus, sur les règles essentielles du jeu, entre les parties prenantes concernées. De la reconstitution du fichier des électeurs aux modalités du vote- modifiées même le jour du scrutin, en passant par le système de parrainage piégé et nébuleux des candidats». Le Rnd et Yoonu Askan Wi, affirment qu’ils ont noté dans cette élection, le «transfert massif d’électeurs, l’inscription de faux électeurs et la modification in extremis de la carte électorale, sans oublier la corruption et les achats de suffrages à coups de milliards, une administration ouvertement partisane, une justice aux ordres et une Cena volontairement impuissante dans sa mission de supervision et de contrôle, rien n’aura été laissé au hasard pour assurer ‘un coup Ko’ au Président sortant, faisant peser ainsi une suspicion légitime sur la sincérité des résultats proclamés», déplorent ces deux partis de la gauche. Qui doutent aussi de la fiabilité du taux de participation annoncée. «Même le taux de participation élevé à ce scrutin mériterait d’être sérieusement questionné», affirment-ils.

«Macky Sall a donc réussi à s’octroyer une ‘victoire écrasante’, mais nul doute que nos compatriotes de l’intérieur et de la diaspora continueront à souffrir des méfaits de la dépendance, de la spoliation et du pillage de nos ressources naturelles, du chômage massif, de la pauvreté, des injustices sociales, de la mal-gouvernance autocratique et prédatrice, et même plus encore, du fait du rétrécissement de la marge de manœuvre du pouvoir, coincé entre le marteau des exigences de ses ‘partenaires techniques et financiers’ et l’enclume des revendications des larges masses populaires des villes et des campagnes», relèvent encore Dialo Diop et Cie.

Par conséquent, le Rnd et de Yoonu Askan Wi estiment que la leçon fondamentale à tirer de ce scrutin, pour l’avenir proche et lointain, «est de s’atteler sans délai à la mobilisation et à l’organisation systématiques de cette nouvelle force politique incarnée par la ‘Coalition SonkoPrésident’, d’œuvrer sans relâche à son élargissement, à son implantation, à sa liaison avec les masses en lutte, à son renforcement en moyens théoriques, organisationnels, financiers et logistiques, à son unification organique, à sa structuration, à la formation et au renforcement des capacités de ses militants et militantes».

Ces deux partis de la gauche rappellent que cette option de patriotisme africain ou de libération nationale est celle là même prônée et défendue par les générations précédentes de nos pères et mères, grands pères et grands-mères, notamment ici au Sénégal, par les regrettés Mamadou Dia, Cheikh Anta Diop et Abdoulaye Ly entre autres, et ailleurs sur le continent par les Patrice Lumumba, Kwamé Nkrumah, Sékou Touré, Amilcar Cabral, Nelson Mandela, Thomas Sankara, etc. «Tant que nous n’aurons pas mis fin à la mainmise néocoloniale sur notre pays, notre continent et les destinées de nos peuples, cette alternative restera notre seul et unique ordre du jour, à l’échelle du Sénégal», espèrent-ils.

Mamadou GACKO
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