L’évêque du diocèse de Thiès, Monseigneur André Guèye, a demandé hier, aux jeunes fidèles catholiques, de faire ‘’très attention’’ aux messages et commentaires qu’ils véhiculent sur les réseaux sociaux. Pour consolider davantage la paix sociale et les acquis du dialogue islamo-chrétien dans ce pays.
L’avènement du net en général et des réseaux sociaux en particulier a véritablement changé la manière de penser, d’analyser, et offre à l’homme une dose significative de liberté d’expression. Dans les réseaux, on y voit presque du tout. C’est une tribune où on peut se faire insulter, attaquer par son prochain, laisser des commentaires salés sans coup férir. Face à l’ampleur du phénomène, l’évêque de Thiès trouve qu’il est utile de s’arrêter et de faire un diagnostic complet, afin d’y mettre un terme. Monseigneur André Guèye a mis à profit, hier, la célébration de la 29e édition du pèlerinage diocésain de Mont-Rolland, pour appeler les jeunes fidèles catholiques à une introspection générale.
‘’Attention aux réseaux sociaux. J’appelle au respect des convictions religieuses dans les réseaux sociaux. Les commentaires qu’on voit dans les réseaux sociaux ne sauraient prospérer. Dès qu’il s’agit de religion, certains y laissent des commentaires et des propos insultants, voire irrespectueux. C’est une expression de la haine et du refus d’accepter l’autre. Une telle pratique ne doit prospérer au Sénégal. Car c’est une pire menace contre l’unité et la paix sociale. A nous de consolider cette paix sociale et les acquis du dialogue islamo-chrétien’’, a plaidé l’ancien curé de la paroisse Sainte croix de Bambey (Diourbel).
‘’La présidentielle est derrière nous…’’
Devant un public réceptif et essentiellement composé de jeunes, le successeur de monseigneur Jacques Sarr (1934-2011) a ouvert un autre registre. Ainsi, monseigneur André Guèye a invité tous les politiques à préserver cette paix sociale si chère au Sénégal et symbole d’une nationale unie. ‘’L’élection présidentielle est une page déjà tournée. C’est une histoire récente. Il n’y a plus de coalitions. Tout le monde se doit de préserver la paix sociale. Car c’est un bien-être fondamental. Tous doivent travailler à consolider cette paix sociale. Le président de la République, Macky Sall, a dit que le Sénégal est un et indivisible. Je crois que l’heure est venue pour se consacrer uniquement au peuple, parce que l’élection présidentielle est derrière nous’’, a recommandé l’ancien vicaire en la paroisse Sainte Anne de Thiès.
Avant de clore son propos, l’évêque du diocèse de Thiès a encore insisté sur sa leçon du jour livrée à la jeunesse diocésaine : ‘’Attention aux réseaux sociaux.’’
A la suite de l’évêque, le maire de la commune de Mont-Rolland a reconnu que, sans la paix, il n’y aura pas de développement. C’est pourquoi Yves Lamine Ciss soutient que ce que le Sénégal a de plus cher, c’est la paix. ‘’Nous n’avons pas encore de pétrole, ni de gaz, mais nous avons une richesse : c’est la paix. A nous de la préserver. L’élection est finie. Ceux qui sont dans l’opposition peuvent s’opposer, mais dans la paix’’, a ajouté le maire socialiste de la commune de Mont-Rolland.... suite de l'article sur Enquête Plus