Pour les partis de gauche, Rnd et Yoonu Askan Wi ; malgré l’absence de violence sanglante ainsi que le déroulement paisible qui ont marqué le scrutin du 24 février, le manque d’unité de l’opposition a largement contribué à la victoire de Macky Sall dès le premier tour.
La victoire du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), de l’avis du Rassemblement national démocratique (Rnd) et le Yoonu Askan wi, est la résultante de la mollesse de l’opposition. Dans une déclaration commune, Dialo Diop, Madièye Mbodj et leurs camarades estiment qu’«en vérité, on doit relever le manque de perspicacité, de combativité et d’unité de lutte au sein de l’opposition.
Le déficit de crédibilité et d’attractivité de ses principaux ténors, ont favorisé, d’une part la faible adhésion populaire à ses mots d’ordre et d’autre part, la mise en œuvre presque tranquille du plan cynique de hold up, déroulé en amont par Macky Sall et son clan tout au long de ces dernières années, et ayant abouti au résultat méthodiquement préfabriqué et réalisé le jour du scrutin».
Ils indiquent que l’ensemble du processus de l’élection présidentielle est caractérisé «par un forcing tous azimuts du pouvoir et une totale absence de consensus, sur les règles essentielles du jeu, entre les parties prenantes concernées.
De la reconstitution du fichier des électeurs aux modalités du vote- modifiées même le jour du scrutin, en passant par le système de parrainage piégé et nébuleux des candidats».
Le Rnd et Yoonu Askan Wi, affirment qu’ils ont noté dans cette élection, le «transfert massif d’électeurs, l’inscription de faux électeurs et la modification in extremis de la carte électorale, sans oublier la corruption et les achats de suffrages à coups de milliards, une administration ouvertement partisane, une justice aux ordres et une Cena volontairement impuissante dans sa mission de supervision et de contrôle, rien n’aura été laissé au hasard pour assurer ‘un coup Ko’ au Président sortant, faisant peser ainsi une suspicion légitime sur la sincérité des résultats proclamés», déplorent ces deux partis de la gauche.
Qui doutent aussi de la fiabilité du taux de participation annoncée.