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Élections au Sénégal, de 2012 au scrutin de février 2019: Un gouffre à sous
Publié le lundi 11 mars 2019  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par MC
Les Sénégalais aux urnes pour élire leur président de la République
Dagana, le 24 février 2019 - Plus de 6 millions de Sénégalais sont appelés à choisir leur futur président de la République parmi les 5 candidats en lice. Le scrutin qui a démarré à 8 heures se déroule normalement.
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En 7 ans de magistère, sous le régime de Macky Sall, l’Etat a énormément dépensé de sous pour organiser des élections et autres consultations. Il s’agit entre autres des législatives, des locales, du référendum, du Haut conseil des collectivités territoriales et de la dernière présidentielle. Rien que pour les dernières élections législatives en date, l’Etat a pompé dans les caisses un budget de 9 milliards de francs CFA, plus que le budget de l’élection présidentielle de 2012

Dans la loi de finance 2019, le budget du ministère de l’Intérieur a connu une hausse de 2 233 186 262 F Cfa en valeur absolue et 1,9% en valeur relative passant ainsi de 122 785 731 360 F CFA en 2018 à 125 118 917 622 F CFA en 2019. De ce budget, plus de 11 milliards de francs CFA sont alloués aux structures en charge de l’organisation des élections dont 6 milliards 664 millions de francs CFA pour la Direction générale des élections (Dge); 4 milliards 589 millions pour la Commission électorale nationale autonome (Cena) et 200 millions pour la Cour d’Appel. A ce budget faramineux pour un pays sous développé, s’ajoutent les 50 milliards pour la confection des cartes d’identité biométriques et les législatives du 30 juin 2017 qui ont coûté au contribuable Sénégalais la somme de 9 milliards de francs CFA. «Ces élections ont coûté 9 milliards francs CFA, dont plus de 5 milliards francs CFA pour la confection des bulletins de vote», avait déclaré Tanor Thiendella Fall, directeur général des élections (Dge), lors d’une conférence de presse, tenue à cet ef fet, soulignant que le coût d’un bulletin de vote est de 18 francs CFA.

ELECTION PRESIDENTIELLE 2012 : DE 5,128 MILLIONS A 4,014 MILLIARDS FCFA

Dans le projet de loi des finances 2011, l’on note le gonflement du budget de fonctionnement de la Direction des élections qui passe de 5,128 millions en 2010 à 4,014 milliards en 2011. Soit une hausse de 4 milliards, représentant la somme logée dans la rubrique «Dépenses d’élection». Dans la même foulée, le Sénégal va assister à sa deuxième élection, celle-là, les législatives et deux (2) ans plus tard, les Locales, un Référendum Constitutionnel(2016) et une élection de représentation au Haut Conseil des Collectivités Territoriales (2017), soit en moyenne un scrutin par an.

PRESIDENTIELLE 2007 : 15 CANDIDATS, 303 MILLIONS L’UN ET A LA CHARGE DE L’ETAT

En tout cas, l’organisation d’élections a un coût. Chaque candidat pour l’élection présidentielle et chaque liste de parti pour les législatives coûte à l’Etat des millions. Aux dernières élections de 2007, près de 5 millions d’électeurs (4 millions 957 mille 154 inscrits) avaient été enregistrés au terme de l’audit du fichier. Résultat : 6 millions de bulletins de vote par candidat et par liste de candidat pour les élections législatives ont été imprimés. Il s’y ajoute les affiches dont l’impression est à la charge de l’Etat. Au total, 12 mille affiches et 255 mille documents de propagandes (lettres circulaires sur la profession de foi…) avaient été imprimés pour l’ensemble des candidats en 2007. Les frais liés à la couverture télévisuelle (Radio télévision nationale) constituent une autre charge non moins importante. En termes de charge financière, chacun des 15 candidats à l’élection présidentielle de 2007 avait coûté en moyenne à l’Etat, selon nos sources, plus 303 millions 210 mille francs Cfa à l’Etat. Et un peu moins pour les élections législatives : 239 millions 715 mille francs Cfa par liste de parti. Outre ces frais, des sommes importantes sont consenties pour la confection du matériel électoral (urnes, isoloirs, etc.) pour les 12 mille bureaux de vote éparpillés sur l’étendue du territoire national. Mais aussi les ressources humaines (superviseurs, assesseurs, présidents de bureau de vote, les forces de l’ordre) déployées au niveau des différents bureaux de vote du pays et dont le transport, la nourriture et autres besoins sont à la charge de l’Etat.
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