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Wilane: « Le Ps ne marchande pas avec Macky »
Publié le lundi 11 mars 2019  |  Rewmi
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© aDakar.com par DF
Le Parti socialiste réfléchit autour sur l`Acte III de la décentralisation
Dakar, le 07 septembre 2015 - Le Parti socialiste veut proposer des solutions aux différents défis que pose l`Acte III de la décentralisation. Les camarades socialistes étaient réunis pour leur 4eme session thématique. Photo: Abdoulaye Wilane, porte parole du PS
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Membre du Parti socialiste, député et maire de Kaffrine, Abdoulaye Wilane a été, ce samedi, l’invité du Grand Oral. Sur les ondes de la 97.5 Rewmi FM, il est longuement revenu sur la présidentielle de 2019, le dialogue national lancé par le Président Sall, les attentes du Parti socialiste pour ce second mandat, entre autres sujets d’actualité. Morceaux choisis.



Niveau de participation du PS dans la réélection de Macky Sall

Formidable. Cette élection du 24 février restera gravée en lettre d’or dans les annales de l’histoire de ce pays. C’est une élection historique qui a été marquée par un fort taux de participation. En plus c’est une élection qui s’est déroulée sans couac majeur, sans désagrément. Il n’y a pas aussi eu d’irrégularités, sinon ça aurait être mentionné sur les procès-verbaux de bureau de vote, dans les procès-verbaux de la commission de recensement des votes ou des recours. Il y a eu quelques cas mineurs, marginaux, négligeables de citoyens du fait de la carte électorale ou qui n’ont pas pu voter dans leurs bureaux de vote habituels. Mais, on n’a pas eu de problème d’organisation matérielle. On n’a pas eu de problème d’isoloir, de bulletins,… Cette élection est aussi marquée par la victoire du candidat Macky Sall dès le premier tour. ça plus ressemble à un vote d’adhésion. Je pense que c’est la première fois que nous avons élu un Président qui va terminer son mandat à la tête de ce pays. C’est un Président qui va faire son deuxième et dernier mandat. Ça aussi c’est historique. Si tout se passe bien, le Président Sall arbitrera des candidats à l’élection présidentielle. Pour ce qui est de la participation du Parti socialiste, comme l’ensemble du peuple sénégalais, l’ensemble des acteurs politiques qui ont eu à soutenir le candidat Macky Sall, je pense pouvoir dire que la participation a été totale, sincère, dévouée. Nous avons fait preuve de constance, de cohérence, de loyauté surtout. Une fois que le Président Sall est élu, ce n’est plus le candidat de la Benno Bokk Yaakar ni du Parti socialiste, encore moins de l’Apr, mais c’est le Président de tous les Sénégalais. Nous voudrions le féliciter et féliciter l’ensemble des Sénégalais.

Les perspectives pour le second mandat de Macky

La première condition c’est de convaincre les Sénégalais que le commun vouloir de vie commune doit rester intact, inébranlable, rassembler, convaincre les Sénégalais. Je pense que son expérience, ses états de service, son style, sa façon de manager, font qu’il sera le Président de tous les Sénégalais. Et l’appel qu’il a déjà lancé à toutes les forces vives de la nation, et la notion de force vive regroupe, inclut tous les Sénégalais qui ont leur mot à dire, quel que soit leur niveau de responsabilité, d’évolution, leur domaine de compétence. Une fois que cela sera réglé, Macky Sall a indiqué qu’après sa prestation de serment, synonyme d’un nouveau mandat, il s’évertuera à montrer à tous les Sénégalais qu’il a compris le message. Aussi bien les messages de ceux qui lui sont favorables que le message de ceux qui n’ont pas voté pour lui. Quelles sont les raisons ? Quelles sont les motivations ? En quoi ils ne sont pas satisfaits et quelle sont les attentes ? C’est ça qu’il va très rapidement tenter d’intégrer dans ce qui est confortable et ensemble nous allons travailler pour ce pays. Je voudrais exhorter l’ensemble des leaders d’opinion, l’ensemble des chefs religieux et coutumiers de ce pays, pour que nous tous nous aidions Macky Sall. Parce qu’il ne s’agit pas de Macky Sall ni de Benno Bokk Yaakar, mais il s’agit de notre pays, le Sénégal. Nous avons un petit pays de par ses dimensions et sa population, mais un grand pays de par ses ressources humaines, de par ses potentialités (…). Nous sommes un Etat de droit qui se construit et il y a eu des frustrations, des récriminations, des contraintes, mais tout cela ça va de pair avec la marche de l’histoire. Et, il n’y a pas de société sans conflit, sans divergence. Ce qu’il y a à regretter, c’est qu’il ait des divergences, des conflits, des malentendus auxquels on ne trouve pas des moyens, des voies de solution. Je pense que sur tout ce qui peut donner l’impression de diviser le Sénégal, nous avons des ressources, des moyens de les dépasser. Nous avons les moyens de les dégrossir par la prière ou d’amoindrir les divergences.

Ceux qui rejettent la main tendue de Macky

Il faut les comprendre. Dans l’immédiat, il y a peut-être eu la mélancolie de la défaite. Ceux qui contestent la défaite devraient s’en prendre à eux-mêmes parce qu’ils contestent l’aboutissement d’un processus alors qu’ils ont pris part à tout ce processus. Vous savez que je ne veux pas donner raison à ceux qui pensent que notre pays est opposé en deux camps. Je veux être parmi ceux qui sont optimistes. C’est pourquoi, comme le disait Diouf, de deux interprétations, il faut prendre la plus généreuse. Avec le temps, les autres finiront par comprendre (…). Nous allons nous mettre ensemble pour relever les défis. Il y a beaucoup de chantiers à venir, notamment le chef de l’opposition, les élections locales. Il y a des questions qu’il faut aborder. Par exemple il faut partir de l’expérience qu’on a vécue pour améliorer le mécanisme du parrainage, etc. Sur le plan programmatique, il faut prendre ce qu’il y a de mieux et qui a été évoqué par les autres candidats pour ensemble travailler pour ce pays-là. Parce que le Pse, s’il est décliné comme cela se doit, jusqu’à l’horizon 2035, aucune politique ne sera mise en œuvre, quelle que soit la couleur du Président de la République ou du régime en place ; ou elle ne sera réalisée sans qu’on s’en réfère au Pse.

Les attentes du Parti socialiste

Moi je me veux un élève de Senghor, de mon maître Abdou Diouf et singulièrement de mon mentor, Ousmane Tanor Dieng. Je ne veux pas faire à l’opposée de la loyauté Républicaine et de la patience citoyenne. Nous ne sommes pas avec Macky Sall dans le cadre d’un marchandage ou dans le cadre d’une réclamation ou d’un chantage. Je répète que le Président Macky Sall, une fois élu, est le Président de tous les Sénégalais. Le Président de ceux qui l’ont élu, de ceux qui ne l’ont pas élu, de ceux qui sont en vie comme de ceux qui vont naître le temps encore qu’il sera à la tête de ce pays. Et, nous devons avoir beaucoup de scrupules et avoir du respect pour les Sénégalais, avoir du respect pour la République pour ne pas verser dans certains travers. Dans le passé, ça se faisait et je comprends même ceux qui, au nom de leurs aspirations, de leurs envies de mettre la main à la pâte, disent telle région, telle localité, telle partie, telle sensibilité, quel profil, ça c’est leur droit. Mais moi en ce qui me concerne, au niveau où j’en suis avec l’expérience que j’acquiers petit à petit, formé et encadré par des hommes valeureux dont le président Ousmane Tanor Dieng, incontestablement je m’interdis de faire dans le chantage. Les attentes du Parti socialiste sont les attentes de l’ensemble du peuple sénégalais, c’est-à-dire que faire pour aller vite et bien, et de permettre au Président Macky Sall de mettre en œuvre les actions minéralistes qui vont transformer les conditions de vie des sénégalais. Le premier mandat pour moi était un mandat de rectification, un mandat de correction. Le deuxième mandat sera un mandat de transformation. La transformation structurelle, la transformation qualitative, la transformation du visage du paysage sénégalais, sans oublier d’accélérer le processus de création d’emplois, etc.

Cheikh Moussa SARR
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