L’élève Marème Diaw du lycée Seydina Limamoulaye Laye de Guédiawaye (banlieue Dakar), a préconisé jeudi d’assurer la promotion du leadership des filles dans les familles d’abord et à l’école ensuite pour ‘’lutter contre les violences faites aux femmes de façon définitive’’.
‘’Il faut arriver à forger les mentalités des filles dès le jeune âge dans les familles, à l’écoles pour qu’elles apprennent à être leaders, à être devant, à parler en public, en classe afin de savoir dire non et de dénoncer en cas de besoin’’, a-t-elle dit.
Elle prenait part jeudi au Centre culturel Blaise Senghor, à Dakar, à un panel sur le thème ‘’Les violences à l’égard des filles en milieu scolaire : Quelles mesures et solutions durables’’. Ce panel est organisé dans le cadre de la célébration vendredi de la Journée internationale de la femme.
Face à un auditoire composé principalement d’élèves de différents établissements de l’académie de Dakar, elle a estimé qu’il était nécessaire ‘’d’éduquer les filles et de promouvoir leur leadership en toutes circonstances’’.
‘’Les filles doivent avoir confiance en elles, en leur pouvoir en acceptant d’être devant aussi bien à travers leurs résultats, que dans les gouvernements scolaires, les mouvements associatifs, à la maison afin de n’être plus considérées comme sexe faible’’, a-t-elle avancé.
Pour la jeune élève, ‘’il s’agit, par l’éducation et la scolarisation, de permettre aux filles de prendre l’habitude de s’exprimer en classe, en public, de prendre des initiatives pour être devant pour apprendre à dire non quand c’est nécessaire’’.
Animée principalement par des élèves, la table ronde à l’initiative de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) et l’ONG internationale ONE, a permis d’aménager un espace de dialogue autour des défis liés à l’éducation des filles.
Et elle a donné l’occasion aux participants d’identifier les types de violences (physiques, sociales, mentales, verbales ou psychologique…) et les difficultés auxquelles les filles sont confrontées et qui sont susceptibles de freiner leur éducation ou de la compromettre.
Entre autres, près de 200 élèves, parents, autorités administratives, représentants du ministère de l’Education ont pris part à la rencontre.
La session a alterné des messages d’élèves, d’acteurs du système éducatif, des témoignages d’apprenants pour partager des cas et proposer des solutions durables sur la prise en charge des questions liées aux violences basées sur le genre en milieu scolaire.