L’appel au dialogue lancé par Macky Sall, dont la réélection a été confirmée mardi par le Conseil constitutionnel, est en exergue dans les quotidens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le chef de l’Etat, Macky Sall, réélu avec avec 58,26% des voix pour un mandat de cinq ans, selon les résultats définitifs publiés mardi par le Conseil constitutionnel, a déclaré ‘’tendre la main à toutes et à tous’’ en vue d’un ‘’dialogue ouvert et constructif’’.
"Mon rôle, c’est de nous rassembler autour des idéaux que nous partageons. C’est pourquoi, je tends la main à toutes et à tous pour engager un dialogue ouvert et constructif dans l’intérêt supérieur de la Nation’’, a-t-il souligné dans une déclaration faite à la salle des banquets du Palais de la République, peu après la validation de sa réélection par le Conseil constitutionnel.
Il a annoncé qu’il fera ‘’des propositions dans ce sens’’ après sa prestation de serment prévue le 2 avril prochain, ajoutant que ses prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, pourraient "apporter’’ leurs contributions à ce dialogue national qu’il veut sans exclusive.
Après la confirmation de sa victoire par le Conseil constitutionnel, ‘’Macky Sall promet un dialogue ouvert et constructif’’, souligne Le Soleil.
Pour L’As, ’’Macky Sall inscrit le dialogue au cœur de son quinquennant’’.
Le Quotidien parle d’un ‘’mets sage à la Nation’’ et décrit ‘’un nouveau Macky’’ dans son billet ‘’Sucré salé’’. ‘’Le nouveau Macky serait-il en marche ? Beaucoup de Sénégalais n’ont pas reconnu leur président à travers le discours qu’il a tenu hier (…). Comme assagi, l’homme était tout en mesure, sans élan triomphaliste qui pourrait passer comme une volonté d’écraser ses advesaires d’hier’’.
’’Le tout est de savoir si ces opposants vont oublier les couleuvres avalées tout au long du mandat écoulé notament avec des appels au dialogue qui ont abouti à des monologues en commun. Est-ce pour conjurer l’échec que le président Macky Sall fait appel à ses deux prédécesseurs pour obtenir leur caution morale ? L’histoire édifiera’’, ajoute le journal.
Pour Libération, ‘’Macky Sall choisit le camp du….Sénégal’’ tandis que Source A peint Macky Sall ‘’en vrai père de la Nation’’ avec cet appel au dialogue.
’’Macky Sall calme le jeu’’, selon Sud Quotidien qui rapporte ces propos du chef de l’Etat : ‘’Il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu ; je serai le président de tous ; je tends la main…pour un dialogue ouvert et constructif’’.
La Tribune parle de ‘’Macky Sall en mode décrispation’’ tout en faisant état d’un ‘’choc des contradictions’’.
‘’Concrètement la partie est loin d’être gagnée pour le chef de l’Etat réélu pour un second et dernier mandat à la tête du pays (….) Son problème, c’est que ses principaux opposants ne le reconnaissent pas comme tel et l’ont déjà proclamé urbi et orbi’’, souligne la publication.
’’La pomme de discorde fait l’unanimité : le processus électoral. A cet effet, il est indispensable que le chef de l’Etat accepte de revenir à la norme classique élémentaire qui doit prévaloir : le consensus en lieu et place de la conduite unilatérale des joutes électorales en vigueur durant le septennat qui se termine’’, ajoute La Tribune.
Déclaré officiellement vainqueur par le conseil constitutionnel, ’’Macky Sall prône la détente’’, souligne Enquête qui écrit : ‘’Dans un contexte post-électoral tendu, le chef de l’Etat a appelé hier au dialogue. Macky Sall sollicite le concours de ses prédécesseurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Il compte faire des propositions après sa prestation de serment, le 2 avril 2019’’.
Vox Populi signale que les 8 militants de la coalition ‘’Idy 2019’’, arrêtés le 1er mars pour participation à un attroupement non armé ont été ‘’blanchis’’ par la justice. Le chargé des questions des défense au parti Rewmi, le colonel Abdourahim Kébé, interpelé à la suite d’un post sur facebook appelant à la révolte a été également libéré mais place sous contrôle judiciaire, selon le journal.