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Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur: ‘’Aucun des candidats ne conteste les résultats du scrutin du 24 février’’
Publié le mardi 5 mars 2019  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DG
Installation du nouveau Commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers
Dakar, le 10 janvier 2019 - Le nouveau Commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers a été installé, ce jeudi, à Dakar, au cours d`une cérémonie à laquelle le ministre de l`Intérieur a pris part. Photo: Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l`Intérieur
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Dans une interview qu’il a accordée à ‘’EnQuête’’, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique revient sur le scrutin du 24 février 2019 qui, selon lui, s’est bien déroulé dans tous les bureaux de vote. Aly Ngouille Ndiaye, abordant plusieurs sujets dont la fiabilité du fichier électoral, a aussi expliqué la défaite de Macky Sall à Touba, avant de préciser qu’aucun mineur n’a voté à Matam.

Quel bilan tirez-vous de cette élection présidentielle que vous avez organisée ?

Tout d’abord, je peux dire que je suis satisfait du déroulement des élections, depuis le processus électoral jusqu’au scrutin qui a eu lieu le 24 février 2019, qui mettait en compétition cinq candidats dont le président sortant, Son Excellence Macky Sall. C’était un gros challenge pour nous, parce que, vous vous rappelez toutes les difficultés qu’on avait eues pour faire face à cette pression de l’opposition qui ne souhaitait pas qu’on organise nous-mêmes les élections. A l’arrivée, Dieu nous a bien gratifiés. Je pense que tout le monde est d’accord que les élections se sont bien passées au Sénégal comme à l’extérieur. C’était un grand défi, nous l’avons relevé.

Le défi nous a permis d’organiser l’élection dans quarante-neuf pays dont ici au Sénégal dans 14 651 bureaux de vote. Grâce à Dieu, plus de 99 % des bureaux ont été ouverts à 8 h et fermés à 18 h. Nous rendons grâce à Dieu qui nous a gratifiés de cette opportunité. Je pense qu’après ce qui s’est passé le 24 février jusqu’à la proclamation des résultats provisoires par la Cour d’appel et la déclaration des différents candidats disant qu’ils n’ont pas l’intention de faire des réclamations au niveau du Conseil constitutionnel, on peut dire que l’élection s’est terminée et le président Macky Sall a été élu au 1er tour.

Il a été fait cas de vote de mineurs à Matam, lors de ce scrutin. Qu’en est-il réellement, selon vous ?

Comme on a l’habitude de le dire, les gens font beaucoup de montages, mais il n’y a pas eu de mineurs qui ont voté dans ce scrutin. L’opposition était présente dans les bureaux de vote. Vous savez très bien que l’opposition n’acceptera pas qu’un mineur vienne voter. Je considère tout simplement que ce sont des images que les gens avaient. Vous savez, dans les cours d’instruction civique, les écoles organisent ces genres de scrutin. Peut-être que ce sont ces images que les gens ont véhiculé. Mais aucun mineur n’a voté au Sénégal.

Mais l’opposition rejette, malgré ces dénégations, les résultats du scrutin. Qu’en pensez-vous ?

Je regrette, mais aucun opposant ne conteste les résultats. Parce que si on conteste des résultats, on le mentionne sur le procès-verbal. J’ai eu même à voir les procès-verbaux issus des tribunaux départementaux. Pour l’essentiel, il n’y a pas de contestation, encore moins d’observation.

Quelle lecture faites-vous de la défaite de Macky Sall à Touba ?

Les habitants de Touba n’ont pas voté pour le président Macky Sall. Il n’y a pas une autre explication. Le président Macky Sall a fait beaucoup de réalisations à Touba, comme partout à l’intérieur du pays. Lorsque la campagne est ouverte, le président est venu vendre son programme et dégager des perspectives. D’autres candidats sont venus. A l’arrivée, les populations de Touba ont voté en majorité pour le candidat Idrissa Seck. Mais, il faut reconnaitre que le score de Macky Sall s’est beaucoup amélioré à Touba, par rapport aux élections législatives. C’est juste ça qui est important. Nous sommes en démocratie.

Aucun candidat n’est censé gagner forcément toutes les villes, tous les bureaux de vote. Ceci montre que notre démocratie marche. A l’arrivée, nous avons le président qui a perdu le département de Mbacké, mais qui, dans la même région, a gagné le département de Bambey et de Diourbel. Ce qui fait que dans la région de Diourbel, l’écart entre lui et le candidat Idrissa Seck a été atténué. Cela a été le cas à Ziguinchor. Le candidat Macky Sall est arrivé deuxième derrière Ousmane Sonko. Mais dans les douze autres régions du Sénégal, le président Macky Sall est arrivé en tête et, par moments, largement devant ses concurrents. Dans la diaspora aussi, Macky Sall est venu premier. C’est ça qu’il faut peut-être voir. Les gens sont partis librement à Touba voter, comme nous sommes partis voter dans les bureaux de vote. Partout, aucune forme de violence n’a été notée. Le vote s’est très bien passé.

Etes-vous satisfaits des résultats obtenus dans votre fief à Linguère ?

Le département de Linguère occupe la 5e place des plus grands scores. Nous avons l’explication. Entre-temps, c’est Ranérou qui est passé devant nous. A Ranérou, il y a deux partis qui sont dans la coalition. C’est ça qui le justifie. Mais, également, nous avons amélioré nos scores en termes de voix. Nous sommes aussi dans un contexte où beaucoup de nos compatriotes, qui avaient transhumé, sont revenus pour voter. C’est pourquoi nous avons un score de 81,10 %.

L’opposition pense que le fichier électoral est piégé. Que répondez-vous à cela ?

C’est ce fichier piégé qui leur a donné 20 et 15 %. C’est le même fichier qui a permis aux uns et aux autres de passer le parrainage et aux autres d’être recalés. Piégé ou pas, ce sont les citoyens qui ont leur carte d’électeur qui sont venus vérifier si leurs noms figurent sur la fiche d’émargement.
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