Résultats Provisoires Le pool d’avocats de l’Etat monte au créneau

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Publié le dimanche 3 mars 2019 | Enquête Plus

© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". Photo: Me Ousmane Sèye, avocat

Me Ousmane Sèye, en compagnie d’autres conseils de la coalition Benno Bokk Yaakaar, ont fait face à la presse hier. Ils ont expliqué, à leur manière, pourquoi le candidat Idrissa Seck n’a pas déposé de recours.

‘’Il est facile de rejeter des résultats du bout de la langue, mais il est très difficile d’exercer des recours contre des résultats sans aucune pièce probante’’, a déclaré hier le coordonnateur du pool des avocats de Benno Bokk Yaakaar, Me Ousmane Sèye. Face aux journalistes à la Maison de la presse, il explique ainsi la décision du leader de la coalition Idy2019 de ne pas déposer de recours pour contester les résultats provisoires proclamés jeudi dernier par la Commission nationale de recensement des votes. Aujourd’hui, l’opposition, faute de preuves, ne peut que dire qu’elle rejette les résultats.

‘’L’élection présidentielle s’est déroulée le 24 février. Les observateurs nationaux et internationaux ont tous salué la parfaite organisation de cette élection. Aucun dysfonctionnement pouvant remettre en cause la sincérité du vote n’a été noté, dans aucun bureau de vote, dans aucun centre de vote’’, rappelle-t-il. Suivant l’article LO141 du Code électoral, ‘’à peine d’irrecevabilité, la requête doit préciser les faits et moyens allégués’’. ‘’Donc, il est normal que le candidat Idrissa Seck renonce à toute voie de recours, en l’absence de faits et moyens précis à alléguer devant le Conseil constitutionnel’’, s’exclame-t-il.

‘’Ne soyez pas surpris que les acteurs ne fassent pas de recours. Quand on ne fait pas de recours, on acquiesce. Ils avaient 72 heures pour le faire. Ils ont décidé de ne pas le faire. Ils contestent pour contester’’, entonne Me Baboucar Cissé. Encore que, ajoute-t-il, ‘’le candidat Idrissa Seck, en ne faisant pas de recours, reconnaît implicitement la victoire de Macky Sall’’.

‘’Oui, il s’agit d’une commande politique…’’

Comme si cette sortie était pour répondre au candidat Idrissa Seck, le pool d’avocats a tenu à apporter une réponse à une des allégations ou accusations de ce dernier. Il a soutenu que les résultats proclamés sont une commande. ‘’Oui, il s’agit d’une commande politique, d’une offre politique du candidat Macky Sall adressée au peuple souverain sénégalais à travers les urnes’’, réplique Me Ousmane Sèye. Une offre qui agrée 2 554 605 Sénégalais sur 4 426 344 inscrits, soit 58,27 % de l’électorat.

Entre le président réélu et Idrissa Seck arrivé deuxième, il y a un écart de 1 655 931 voix. Pour ceux qui soutiennent que cela ne reflète pas les résultats annoncés jusque-là, le pool d’avocats a apporté des précisions. Ce qui semble être une aberration se justifie par les gros scores obtenus dans certaines zones du pays. Macky Sall a gagné à Matam, Podor, Fatick, Tambacounda ou encore Nioro avec des taux variant entre 70 et 95 %, dépassant ainsi ‘’largement le second candidat à plus de 30 %’’, indique Me Ousmane Sèye.

Aussi, le président sortant a remporté le scrutin dans 12 des 14 régions que compte le Sénégal. Il a perdu dans les régions de Ziguinchor et Diourbel, et dans les départements de Mbacké, Thiès, Ziguinchor, Bignona et Oussouye. Dans les 40 autres départements, les populations lui ont accordé la majorité. Aujourd’hui, il ne reste donc plus à l’opposition qu’à appeler Macky Sall pour le féliciter. D’après Me Cissé, Idy et Cie ‘’doivent avoir l’élégance de reconnaître leur défaite et féliciter le vainqueur’’.

BIGUE BOB

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