Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a octroyé une enveloppe de 150 millions de dollars (75 milliards de FCfa) à 19 centres d’excellence au sein des universités localisées dans 7 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et l’Université Gaston Berger (Ugb) bénéficient de ce financement pour améliorer les enseignements en mathématiques, informatique et TIC et la Santé maternelle et infantile. La Banque mondiale l’a fait savoir dans un communiqué rendu public hier, jeudi.
Sélectionnées sur concours, ils sont 19 centres d’excellence à bénéficier d’un financement de 150 millions de dollars (75 milliards de FCfa) pour améliorer les filières d’enseignement spécialisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (Stim), mais aussi de l’agriculture et de la Santé dans 7 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’appui est du Conseil d’administration de la Banque mondiale qui l’a fait savoir hier, jeudi, dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Il s’agit du Nigéria (70 millions de dollars), Ghana (24 millions), Sénégal (16 millions), Bénin, Burkina Faso, Cameroun et Togo (8 millions chacun), la Gambie bénéficiant quant à elle d’un crédit de 2 millions de dollars et d’un don de 1 million de dollars pour permettre à des étudiants, des enseignants et des fonctionnaires d’accéder, notamment via des formations de courte durée, à l’enseignement supérieur à travers les 19 centres.
Pour ce qui est du Sénégal, c’est l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et celle de Gaston Berger de Saint Louis bénéficient de ce projet phare de Centres d’excellence africain (Cea) pour améliorer respectivement les enseignements en mathématiques, informatique et TIC et la Santé maternelle et infantile. Ce qui permettra de doter aux étudiants des compétences scientifiques et techniques de pointe.
La Banque mondiale constate que l’Afrique manque de « personnel de santé formé capable d’offrir des services de qualité aux futures mères. Une situation qui peut expliquer en partie le niveau toujours dramatiquement élevé du taux de mortalité maternelle en Afrique (500 décès pour 100 000 naissances vivantes) ». Affirmant que l’Afrique a besoin de forger ses propres solutions en matière de recherche et d’innovation, afin de s’atteler à ses défis de développement, il urge, selon toujours le communiqué, de trouver de toute urgence des moyens d’améliorer les rendements agricoles, ou des maladies infectieuses, qui continuent de prélever un lourd tribut sur les familles et les économies.
Pour le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, Makhtar Diop, «il s’agit d’un pas de plus vers la création d’établissements supérieurs de niveau international sur le continent » « Les étudiants d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ont impérativement besoin de programmes scientifiques et technologiques de qualité pour pouvoir se positionner sur les marchés régionaux et mondiaux de l’emploi, sachant qu’aucune université de la région ne figure actuellement dans les palmarès consacrant les 500 meilleurs établissements de la planète », a souligné Peter Materu, responsable du secteur de l’éducation pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à la Banque mondiale.