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Sud Quotidien N° 6292 du 18/4/2014

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Macky Sall sur la volonté de l’Etat de se doter d’un réseau numérique: «L’ETAT A DES AMBITIONS POLITIQUES D’EDUQUER SES CITOYENS!»
Publié le vendredi 18 avril 2014   |  Sud Quotidien


Conférence
© aDakar.com par DF
Conférence de presse conjointe des présidents sénégalais et namibien
Le 05 avril 2014- La visite d’Etat du président namibien Hifiképunye Pohamba au Sénégal (3-5 avril 2014) a pris fin ce samedi matin, au terme d’une conférence de presse conjointe tenue au palais de la République en présence de son hôte, Macky Sall.


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TIC

«Les Technologies de l'information et de la communication, un passeport pour l'émergence», c'est le thème du colloque de jours organisé dans le cadre de la semaine nationale de solidarité numérique. Occasion pour le président de la République, Macky Sall, de répondre aux préoccupations de certains acteurs du numérique, quant à la volonté de l'Etat de disposer d'un réseau numérique propre en perspective du tout numérique par le fait que «l'Etat a des ambitions politiques d'éduquer ses citoyens!».

«L’Etat a des ambitions politiques d’éduquer ses citoyens! On parle d’E-Gouvernement, E-Learning, E-Santé, la télémédecine, etc.» C’est le chef de l’Etat, Mack Sall, qui répond ainsi aux nombreuses voix qui s’élèvent pour décrier la volonté du Sénégal de disposer d’un réseau numérique. C’était avant-hier, mercredi 16 avril 2014, à l’ouverture de la Semaine nationale de solidarité numérique marquée par l’organisation à Dakar d’un colloque de deux jours sur «Les TICs, un passeport pour l’émergence» dont l’objectif est d’aider à comprendre les mutations qui placent nos pays de plain pied dans l’univers de l’économie numérique, en plus d’un village numérique itinérant, un dîner de solidarité et une journée Portes ouvertes à l’Agence de l’Informatique de l’Etat.

Toutefois, a-t-il reconnu, il faut un préalable: «il faut au moins que l’infrastructure soit là, et que les développeurs d’idées, de concepts, de solutions puissent apporter une plus-value». Macky Sall qui répondait ainsi à cette préoccupation des certains acteurs, de voir l’Etat se doter de ce réseau numérique en perspective du tout numérique en 2015 s’est voulu clair. «J’entends dire: ‘’pourquoi l’Etat doit-il avoir un réseau numérique’’?» «(…) Il y a la télévision numérique, il y a également une infinité de possibilités qui s’offrent à nous. Nous avons donc tout intérêt à diversifier et à étaler le réseau national de fibre optique, et c’est l’un des objectifs majeurs qui a été fixé au CONTAN (Comité national de pilotage de la transition de l’Analogique vers le Numérique), et pour lequel le Sénégal entend en tout cas se doter d’un réseau national numérique», a-t-il révélé.

Le numérique pour une administration plus rapide, plus efficace et plus performante

Et, le chef de l’Etat de renchérir: «je salue le travail réalisé déjà par le CONTAN, Comité National de Transition de l’Analogique vers le Numérique dont je salue les résultats qui m’ont d’ailleurs été communiqués. Je pense que d’ici la semaine prochaine des décisions seront prises pour faire avancer ce dossier tant attendu». Néanmoins, a-t-il souligné, «il nous faut maintenant aller plus loin et prolonger le déploiement de ces ressources sur l’ensemble du territoire, pour permettre plus d’équité territoriale en donnant une égalité de chances et de réjouissances à tous les citoyens. Voilà la pertinence du CONTAN !».

Macky Sall s’est dit plus que jamais persuadé que les technologies de l’information et de la communication seront notre principal allié dans la réalisation de cette noble et exaltante ambition, en ce qu’elles permettent des gains de temps, d’énergie, de productivité et de ressources pour plus d’efficacité dans la satisfactions des attentes des populations. Et, l’ l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE) «a encore un rôle à jouer sur les solutions ouvertes dans notre administration pour aller surtout vers la dématérialisation des procédures».

De même, les Technologies de l’information et de la communication (TICs) sont également appelés à jouer un rôle déterminant dans le passage à la télévision numérique, lutter contre la fracture numérique, c’est d’abord relever le défi de la connexion, a indiqué le président Mack Sall. Aussi a-t-il souligné que les résultats du colloque devront permettre d’aider à la réingénierie des processus administratifs visant à rendre notre administration plus rapide, plus efficace et plus performante pour les services rendus aux entreprises et aux citoyens.

Des espaces numériques ouverts dans les universités avec le wifi gratuit

Pour Khassimou Wane, Directeur général de l’ADIE, le but de cette semaine est de «créer un élan de solidarité pour que le citoyen de Kédougou accède au même titre que celui de Dakar aux services du numérique et que les revenus puissent être partagés de manière à avoir un développement économique et social basé sur le numérique». Donc le colloque qui a réuni des autorités, sommités et autres acteurs des TICs a trois objectifs. L’objectif économique, c’est de relancer, sous une nouvelle forme, le Fonds de solidarité numérique, et collecter des fonds pour aider des jeunes porteurs de projets de solidarité numérique à financer et à aller vers l’auto-emploi.

L’autre objectif ou enjeu, il est politique, car il s’agira de permettre que «toute la communauté de l’économie numérique puisse sensibiliser les décideurs et les citoyens sur l’importance que ce secteur doit avoir dans le Plan Sénégal Emergent conformément au thème du présent colloque, ‘’Les TICs passeport pour l’émergence’’», a précisé le Directeur de l’ADIE. En fin, il y a un objectif à portée internationale, qui vise à replacer le Sénégal comme leader incontesté de l’économie numérique dans la sous-région Ouest-africaine, et le positionner comme un hub de fourniture de services.

Le Directeur de l’ADIE a également noté que des dispositions seront prises avec l’ARTP (Agence de régulation des télécommunications et postes) pour accélérer la directive présidentielle de créer des espaces numériques ouverts dans les universités avec le wifi gratuit. Car, «avec le passage de l’analogie audiovisuelle au numérique, le chef de l’Etat a déjà pris la décision pour que l’Internet haut débit soit dans les coins et recoins du pays». En attendant, Khassimou Wane, a annoncé que l’ADIE est en train de construire l’infrastructure nationale qui sera gérée probablement avec des privés. Cependant rien n’est encore décidé car, selon lui, il faut partager les expériences avec les autres pays.

2/3 des nouveaux emplois créés dans le domaine des télécommunications

Hamadoun Touré, Secrétaire général de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) a pour sa part informé que «l’UIT a toujours suivi avec un très grand intérêt, l’évolution du secteur des technologies, des télécommunications et de l’information en Afrique, et particulièrement ici au Sénégal, où le dynamisme du secteur a déjà produit des résultats fort appréciables». D’ailleurs, a-t-il relevé, le colloque sur le numérique se tient au moment où toutes les forces vives de la nation sont toutes engagées et mobilisées pour la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE). Et, les TICs vont à coup sûr jouer un rôle important dans ce plan qui doit conduire notre pays vers un mieux être politique, économique et social.

Pour le Secrétaire général de l’UIT, «il faut des initiatives comme la Semaine nationale de solidarité numérique pour donner une impulsion et venir en complémentarité des actions qui sont déjà engagées par le Gouvernement, l’Autorité de régulation et les autres acteurs». «Ce colloque donne l’opportunité à l’ensemble des acteurs et la communauté des utilisateurs de dégager une politique commune et un plan de mise en œuvre des actions de développement du numérique», a dit Hamadoun Touré.

Et d’expliqué, que «les TICs sont au centre de toutes les grandes questions de développement en ce sens que les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ne pourront être atteints que par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le domaine de la santé, de l’éducation et des autres secteurs prioritaires». D’ailleurs, «c’est dans le domaine des télécommunications que 2/3 des nouveaux emplois ont été créés ces dernières années avec des potentialités qui sont encore énormes». Cela suppose, pour l’IUT, de s’assurer qu’au niveau de chaque pays il y a une économie basée sur le développement numérique pour permettre de résoudre tous ces problèmes.

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