Ouagadougou (Burkina Faso) - Le réalisateur sénégalais Moussa Touré a reçu, mercredi, le prix OIM (Organisation internationale de la migration) du meilleur film sur la migration pour sa fiction "La pirogue", réalisée en 2012.
Cette récompense obtenue au Festival international sur les droits de l’homme (FIFIDHO) de Niamey, au Niger, organisé du 21 au 25 novembre dernier, lui a été officiellement remis par le directeur dudit festival, Beidari Yacouba.
La cérémonie s’est déroulée au stand du Niger, au Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africain sis à la place du peuple de Ouagadougou.
Elle a eu lieu en présence du secrétaire permanent du FOPICA, Abdoul Aziz Cissé, et du directeur de la cinématographie du Niger Sani Magori, issu de Africadoc Saint-Louis, un programme de développement du cinéma documentaire africain.
Le directeur du FIFIDHO a rappelé que cette cinquième édition du festival avait pour thème "Jeunesse et migration".
Selon lui, le FIFIDHO est un festival "engagé", qui fait la promotion des droits de l’homme à travers les œuvres cinématographiques.
Moussa Touré souligne de même que "+La pirogue+ est un film engagé’’, comme lui l’est également.
"Nous Sénégalais, on est un peuple engagé, on a eu des pionniers qui étaient tout le temps engagé dans leur cinématographie", a-t-il vanté.
"C’est honteux quand il s’agit de migration qu’on n’entende pas nos autorités africaines sur le débat. Mais si elles le mettent sur la table ce sera leur échec, car ils n’auront pas de réponse aux questions des jeunes. C’est toujours l’Europe qui reçoit les migrants qui en parle tout temps."
Le jury a aussi honoré le documentaire "Poisson d’or-poisson africain" des réalisateurs sénégalais Thomas Grand et Moussa Diop. Ils ont obtenu le "prix Djingarey Maïga" de la meilleure réalisation.
Le FIFIDHO, initié en 2012, qui sera désormais biennale lors de sa sixième édition prévue en 2020, portera sur le thème : "Gouvernance africaine, quel chef d’Etat pour une Afrique émergente".