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Présidentielle 2019 – Contribution : L’élection présidentielle du Sénégal est-elle sabotée ?
Publié le lundi 25 fevrier 2019  |  Dakarmidi
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© aDakar.com par DF
Début du dépouillement dans les bureaux de vote
Dakar, le 24 février 2019 - Les dépouillements des urnes ont démarré dans les différents bureaux de vote du Sénégal.
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Nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ! À quelques jours des élections au Sénégal, certaines personnalités attirent notre attention par rapport à un éventuel coup d’Etat électoral orchestré par le régime en place. Mais les avons nous entendus ou faisons nous la sourde oreille ? Quoi qu’il en soit les déclarations sont sans équivoques, l’élection présidentielle du Sénégal est piégée.
Le premier qui nous semble avoir signalé le truquage des élections, c’est Pape Ale Niang, journaliste de renom, aujourd’hui limogé de la 2STV. D’après ce dernier, dans une de ses chroniques, le régime du président Macky Sall gagnera l’élection dès le premier tour avec 54% des suffrages.
L’autre personnalité qui a attiré notre attention par rapport au hold up électoral, c’est l’ex président Abdoulaye Wade. Ce dernier, non moins informé pour avoir longtemps dirigé ce pays avec le président actuel, sait de quoi il parle. Sur ce plan, on est perplexe sans partager son point de vue consistant à empêcher au vote d’avoir lieu. On est tout de même perplexe à propos de son mutisme depuis lors sur l’élection. Que négocie t-il pour son fils ?
L’une des dernières personnalités à dénoncer cette magouille électorale, est Barthélémy Diaz. Celui-ci, au-delà d’annoncer au grand public la confiscation de 1.500.000 de cartes d’électeurs, documents à l’appui, clame un sabotage électoral et atteste sans équivoque l’existence de deux fichiers électoraux. A cela s’ajoute, dit-il, 1.000.000 d’électeurs éliminés du fichier sous prétexte qu’il y’a des erreurs sur leurs noms, glissées du reste par les conspirateurs. Dans celui remis au Conseil constitutionnel, beaucoup de citoyens ayant parrainé d’autres candidats que le président, sont basculés, à leur insu, dans des bureaux de vote qu’ils n’ont paschoisis. Et le comble de l’absurde, c’est qu’ils sont basculés de région à région.
D’où leur viennent ces informations ? Je ne sais pas. Ce qui est clair, c’est qu’ils les ont révélées avec beaucoup d’assurance. Ce qui est aussi clair, c’est qu’ils n’ont pas été convoqués en justice pour s’expliquer sur leurs déclarations. Or, s’ils avaient insulté le président ils seraient sans nul doute interpellés par la justice pour offense au chef de l’État. Question, offenser le chef de l’État a t-il plus de poids en justice que déclarer que le peuple aurait subi un vol électoral ?

Au moins pour ces trois déclarations, les sénégalais doivent rester lucides et être sur leur garde par rapport à ce qui se passera le jour et après le scrutin. Dans cette perspective de garde, on salue l’engouement et la détermination qu’ont les citoyens de ne pas aliéner leur souveraineté. Si aujourd’hui le peuple est informé de ce coup d’Etat électoral, il urge pour lui de voter d’abord majoritairement. Si aujourd’hui on nous dit que certains sénégalais ne voteront pas du fait qu’un fichier électoral qui bascule injustement certains d entre eux dans des bureaux de vote qu’ils n’ont pas choisis, il y a de quoi remuer les méninges pour trouver des solutions.
Le peuple doit s’unir comme un seul homme pour permettre à chaque citoyen, fut-ce même ceux qui sont injustement déplacés ou éliminés du fichier, d’accomplir leur droit civique. Avec l’aide des autres candidats, des moyens de transport doivent être mis au service surtout de ceux là qui ont constaté après consultation en ligne ou qui constateront le jour j que leur lieu de vote a été changé, afin de leur permettre de rallier leur bureau de vote alors délocalisé. Une façon lucide et légale de contourner cette injustice. Peut être l’on me dira que le ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye dans son arrêté du 15 Février 2019 portant interdiction aux citoyens, à quelques exceptions près, de circuler de région à région du 23 févier à minuit au 24 à minuit arguant des questions de sécurité, serait un obstacle légal face à cette solution. L’on dira dans ce sens que si des personnes devant se rendre compte le jour du scrutin qu’ils ont été basculés injustement dans des bureaux de vote qu’ils n’ont pas choisis, sont importantes ceux qui assurent la sécurité territoriale se plieront de bonne foi face à la détermination de ceux là pour les laisser, malgré tout, rallier leur lieu de vote. C’est une simple question de patriotisme et de bonne foi.
Dire in fine à ceux qui siègent dans les bureaux de vote, forcément tous les membres d’un bureau de vote ne peuvent pas être de mauvaise foi, que tout le peuple compte sur votre vigilance pour le déroulement transparent du scrutin. Même s’il appert que l’encre est souvent délébile, soyez attentifs à d’éventuelles personnes qui voudront voter deux fois dans des bureaux différents. Que le meilleur gagne loyalement, sans aucune forme de vol ! AMEN !



ELHADJI FALLOU SAMB, professeur de philosophie à OGO (IA MATAM)
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