C’est finalement demain, jeudi 28 novembre, que Karim Wade va devoir se présenter devant les juges de la Chambre d’accusation qui devaient statuer hier, mardi, sur son inculpation, sur les réquisitoires présentées contre sa personne par Antoine Félix Diome, le substitut du procureur spécial près de la Crei, et sur les commissions rogatoires engagées à son encontre.
Les magistrats de le Chambre d’accusation ont en effet décidé de repousser de deux jours, sur demande de la défense, leur face-à-face avec le fils de l’ancien chef de l’Etat, incarcéré à la prison de Rebeuss depuis la mi-avril.
Karim Wade, l’ancien ministre d’Etat libéral maintenu en détention, depuis le 17 avril dernier, dans le cadre de la traque des biens mal acquis, n’est pas passé hier, mardi 26 novembre 2013, devant la Chambre d’accusation. Pour cause, les juges qui devaient statuer sur l’inculpation du mis en cause et sur les réquisitoires du substitut du procureur spécial près de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Antoine Félix Diome, dont la Cour Suprême a annulé la nomination, et également sur les commissions rogatoires engagées contre Karim Wade, ont opté de décaler de deux jours leur confrontation avec le fils de l’ancien Président du Sénégal, Me Abdoulaye Wade.
Les avocats de Karim Wade, incriminé pour malversations financières et concussion à hauteur de 694 milliards, selon sa première mise en demeure servie par le Procureur près la Crei Alioune Ndao, et minimalement 98 autres milliards découverts par les commissions rogatoires dans des comptes en banques planqués à Monaco, ont demandé le renvoi de l’audience pour des raisons techniques.
Après avoir en effet saisi la Chambre d’accusation, la défense de l’ancien ministre à l’instar de Me El Hadji Amadou Sall et Me Seydou Diagne, a jugé utile de demander un renvoi de l’affaire. Une requête que la Chambre d’accusation a suivie en remettant au 28 novembre l’audition de Karim Wade dont l’inculpation est contestée par toute la fratrie libérale.