Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Presidentielle 2019: Sur les traces d’Ousmane Sonko
Publié le samedi 23 fevrier 2019  |  Enquête Plus
Meeting
© Partis Politiques par DR
Meeting de “Pastef, les patriotes“ en Casamance
Ziguinchor, le 27 janvier 2019 - Le candidat du parti “Pastef, les patriotes“ Ousmane Sonko est arrivé en Casamance où il a tenu un meeting politique à Ziguinchor.
Comment


Véridique, fougueux, téméraire, réservé, le candidat de la coalition Sonko-Président est, selon nombre d'observateurs, la révélation politique de ces dernières années. Né à Thiès, grandi à Ziguinchor, le fils de Mame Khady Ngom est une synthèse entre les cultures baol-baol de sa maman et diola de son papa. Il est raconté à ‘’EnQuête’’ par les siens.

En apparence, il a plutôt l’air d’un homme fermé, réservé, qui n’ouvre la bouche que pour discuter de choses très sérieuses. Genre : pétrole, gaz, système, finances publiques… Quand il se lâche, c’est donc un évènement. Tobor, à l'entrée de Ziguinchor, par dizaines, les Casaçais sont venus accueillir un des leurs, en ce lundi 11 février. Plus loin, au niveau du rond-point Aline Sitoé Diatta, c'est l'apothéose. L'émotion est grandiose. L'atmosphère électrique. Le candidat de Sonko-Président entonne cette douce sonorité du Sud qui a bercé nombre de Casamançais : ‘’Hoo wé wo yaa yé….’’ Vite, il se retient. Mais devant, il y a un public déchainé, totalement acquis à sa cause, qui est là pour continuer la chanson mythique, hymne des peuples au sud du Sénégal. Dans une tonalité dont ils sont seuls maitres, ils chantent : ‘’Ho wé wo ya yé, bi le dian Casa biyala ; Casa fonikel wol le paréta, Ziguinchor Sonko binala.’’ Pour résumer : ‘’La Casamance est prête pour accueillir son fils. Ziguinchor, Sonko est ton enfant.’’

Dans le verbe, dans le geste, dans le mouvement, tout indique, chez ces populations, que l’hôte du jour est un invité privilégié. De toutes parts, surgissent des sympathisants, jeunes comme vieux, chantant et dansant. Et sur des kilomètres, parfois courant, parfois marchant, tous comme un seul homme, se mettent au diapason. "Vous êtes la fierté de la Casamance’’, ‘’Vous êtes l’espoir de la Casamance’’… entend-on par-ci, par-là. Du chauvinisme pour certains. De l’estime de soi pour beaucoup d’autres. Mais, dans cette foule de militants surexcités, d’aucuns oublient ce sentiment régionaliste, mettant en avant la République, une et indivisible. Lansana Sané : ‘’Nous ne le soutenons pas parce qu’il est de Ziguinchor. Si nous sommes avec lui, c’est surtout grâce aux idées qu’il défend. On en a marre de ce système. Il est temps que les choses bougent. Que le Sénégal se développe. Et la région de Ziguinchor doit être le moteur de ce développement du Sénégal.’’

Sur place, que d’émotion ! A l'appel de la terre, Ousmane n’a pu résister. Les bras levés vers le ciel, il rugit à son tour : ‘’Ho wé…’’ C’était la première fois. Peut-être la dernière. Mais partout en Casamance, ce refrain aura bercé son cœur. Lui, l'enfant de Bessire, l'enfant des Hlm Néma où réside encore sa maman, Mame Khady Ngom. Dans sa noirceur d'ébène, la bonne dame, assise dans son salon, se rappelle le jour où son fils a été radié de la Fonction publique. "C'était très dur, dit-elle. Cela m'a fait mal. Mais nul ne peut échapper à son destin. Moi, je suis une force tranquille. Je n'ai jamais eu peur de la vie. Du moment qu’Ousmane est entré en politique, on ne peut refuser que ses adversaires disent du mal de lui. Quand il n'était pas en politique, personne ne s'intéressait à lui"
... suite de l'article sur Enquête Plus

Commentaires