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Élection présidentielle 2019: Le discours souverainiste d’Ousmane Sonko
Publié le vendredi 22 fevrier 2019  |  Enquête Plus
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© Partis Politiques par DR
Meeting de “Pastef, les patriotes“ en Casamance
Ziguinchor, le 27 janvier 2019 - Le candidat du parti “Pastef, les patriotes“ Ousmane Sonko est arrivé en Casamance où il a tenu un meeting politique à Ziguinchor.
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A trois jours de l’élection présidentielle, le candidat de Sonko-Président durcit le ton contre les prédateurs étrangers. Le patriote en chef prône le protectionnisme et des politiques sociales plus efficaces. Dans sa ligne de mire, il y a également la Compagnie sucrière sénégalaise.

Souveraineté nationale. En ces derniers jours de la campagne électorale, c'est le thème favori du candidat de la coalition Sonko-Président. Aussi bien à Dagana, à Richard Toll et à Saint-Louis, devant des étudiants euphoriques, Ousmane Sonko est revenu sur cette thématique qui est l'un de ses sujets de prédilection. Hier, à Ngaye, il a renouvelé son discours souverainiste. Il déclare : "Nos artisans sont fatigués du fait de la concurrence déloyale des produits étrangers. Nous devons mettre en place des dispositions pour protéger notre économie."

En plus de cette concurrence sauvage à laquelle est soumis le secteur, le chantre de l'antisystème estime que l'artisanat souffre également du manque d'intrants. S'il est élu au soir du 24 février, il promet des mesures urgentes pour le développement du secteur. D'abord, il s'agira, par le développement de l'agriculture, de trouver des matières premières aux acteurs. Pour ce faire, le candidat envisage de restreindre les exportations de peau.

Après avoir garanti l'accès aux intrants, le patriote compte également prendre des mesures pour que les produits chinois ne puissent envahir le marché national. Il souhaite aussi renforcer les moyens des artisans nationaux pour leur permettre d'être compétitifs. Pour Ousmane Sonko, c'est l'Etat qui a livré le marché national aux étrangers qui a tué ce domaine important pour le développement économique et social. Il invite également les Sénégalais à mieux cultiver la préférence nationale.

Et menace la Css

Quel sera le sort de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) si jamais Ousmane Sonko accède à la magistrature suprême ? Voilà une question qui mérite d'être posée, en cette veille d'élection présidentielle. Le moins que l'on puisse dire, est que le candidat de l'antisystème ne digère pas du tout la manière dont fonctionne cette entreprise qui, à l'en croire, fait partie des premiers producteurs de canne à sucre dans le monde. C'était à Richard Toll, dans le Nord. Ousmane Sonko déclare : "Quand on créait la Css, l'Etat a signé une convention d'établissement avec tous les avantages possibles. Elle a bénéficié d'exonération, d'une situation de monopole... Mais malgré tout ça, cette usine n'a pas permis de créer des emplois comme il se devait. Et quand elle en crée, ce sont des emplois précaires", dit-il. Il promet de remédier à tout cela, en commençant par délimiter son périmètre. "La compagnie, dit-il, ne peut pas continuer à s'étendre comme elle veut. En plus, nous allons lui exiger de préférer dans ses recrutements la main-d'œuvre locale".

Toujours dans sa diatribe contre l'étranger, Ousmane Sonko a également promis de rendre les terres arables du Sénégal aux nationaux. Il a aussi renouvelé son ambition de mettre un terme au règne du francs Cfa au Sénégal. Car, estime-t-il, ce sont les vrais goulots qui empêchent le Sénégal de connaitre l’émergence. ‘’Le candidat qui ne vous dit pas que le franc Cfa doit impérativement sortir de notre système monétaire ne peut pas développer le Sénégal. Celui qui ne dit pas qu’il va renégocier les contrats ne vous dit pas la vérité. Rien qu’avec cette renégociation des contrats, on peut multiplier le budget national par 5 et financer nos différents projets pour le développement du Sénégal’’.
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