Les enquêtes d’opinion non officielles sont pratique courante en période électorale au Sénégal. Pourtant, une loi de 1986 en interdit la diffusion. Petit tour de ce paradoxe, à quelques jours de la présidentielle du 24 février.
“C’est sûr, Macky Sall va passer dès le premier tour”, entend-on partout au Sénégal, à quelques jours du scrutin présidentiel prévu le 24 février. Pourtant, aucun sondage ne permet une telle affirmation. Si tous les candidats admettent faire appel à des instituts de sondage pour connaître leur cote de popularité, la diffusion de ces estimations est prohibée en période électorale, depuis la loi du 14 avril 1986.
Chargé de communication du président Macky Sall, Oumar Ndiaye admet ainsi bien volontiers faire appel à des instituts de sondage “pour demander à la population leurs attentes, leurs déceptions et leurs satisfactions”. “C’est d’ailleurs sur cette base qu’a été établi notre programme”, précise-t-il. Une pratique courante mais dénoncée par la presse. Valdez Onanina, journaliste pour Africa Check, est inquiet : “Macky Sall fait comprendre lors de ses meetings qu’il sait qu’il a déjà gagné. Mais il ne se base sur rien de concret pour les électeurs.”... suite de l'article sur Jeune Afrique