Lorsque votre canard préféré l’évoquait, certains l’avaient accueillie avec des pincettes. Mais, l’info est là. La Guinée, après le retrait du Président Aziz de la Mauritanie, est en passe de réaliser un exploit. Les partisans de la Clémentine vont cramper.
L’escalade verbale serait-elle l’arbre qui cache la forêt des négociations secrètes entre Wade et son successeur ? Entre les deux positions améliorées depuis sa venue au Sénégal, le Président déroule savamment, à son rythme, son stratégie de caporalisation du débat politique. Seulement, les données sont plus que brouillées avec la piste guinéenne évoquée publiquement par Wade, qui vend ainsi une partie de la mèche. Et quand Wade agit de la sorte, ce n’est pas gratuit. Le Président Macky Sall avait caché l’affaire, en court-circuitant même ses plus proches collaborateurs. Au début, tout s’est joué à quatre, avant que le Président Aziz ne se retire, laissant la voie libre au Président Alpha Condé. Considéré plus proche de Wade que de Macky Sall. Dakar soupçonne le président guinéen d’être derrière l’arrêté de la haute cour de la CDEAO dans l’affaire Khalifa Sall. Des négociations qui entament aujourd’hui leur dernier virage. Question de temps. Il reste une semaine avant la présidentielle, cette élection de tous les risques pour le Président sortant. Les bruits qui courent sur un sondage d’un cabinet suédois, très côté, donnerait le duo Idy-Macky, pour un second tour. En réalité, la qualité des adversaires et les pôles de concentration font peur au candidat de la majorité présidentielle et conforte le sondage très pointu de ce cabinet international. Et celui qui fait peur, est véritablement Idrissa Seck qui capitalise le soutien du député maire de la capitale Khalifa Sall en prison, d’anciens Premiers ministres, de ministres, d’ancien Président d’Assemblée nationale et une très bonne partie de l’électorat libéral. Sans être candidat, cela n’enlève en rien, la popularité intacte d’un Wade qui n’a pas encore dit son dernier mot. Et qui ne lâche rien. Avec ce décor de tous les risques pour ses ambitions d’un second mandat, Macky Sall trouverait une aubaine sur la médiation de son collègue guinéen. A l’heure actuelle, tout peut arriver. Un revirement spectaculaire ou une escalade. On attend de deux côtés des états-majors avec impatience la suite de la médiation guinéenne.