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Un juriste tunisien salue le combat de la société civile dans la transition réussie par son pays
Publié le jeudi 17 avril 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Yadh
© aDakar.com par DF
Yadh Ben Achour, juriste tunisien salue le combat de la société civile dans la transition réussie par son pays
Le juriste tunisien Yadh Ben Achoura salué, le jeudi 1è avril 2014, à Dakar, le combat de la société civile dans la transition réussie par son pays


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La pression persistante de la société civile tunisienne sur l’Assemblée nationale constituante (ANC) a favorisé le passage vers une ’’constitution démocratique, libérale et tolérante’’ en Tunisie, a soutenu, jeudi, à Dakar le professeur de droit public Yadh Ben Achour.

L’ANC tunisienne a adopté, le 26 janvier dernier, la nouvelle Constitution du pays plus de trois ans après la révolution qui avait déclenché le printemps arabe.

Ce nouveau texte consacre un exécutif bicéphale et accorde une place réduite à l’islam. Il introduit aussi pour la première fois dans le monde arabe un objectif de parité homme-femme dans les assemblées élues.

‘’La constitution que nous avons votée le 26 janvier 2014 a été arrachée à l’Assemblée nationale constituante qui est dominée par le parti Islamiste qui faisait de la Charia la source essentielle du droit’’, a-t-il dit lors d’une rencontre débat.

Introduisant le thème : ‘’Révolution, constitution et transition démocratique en Tunisie’’, M. Ben Achour souligne que le pays a réussi à aboutir à une ‘’constitution démocratique, libérale et tolérante’’ grâce au combat de la société civile et les éléments extérieurs à la Tunisie.

‘’le combat interne en Tunisie avec la société civile et ses femmes qui n’ont pas lâché la pression sur l’ANC a été très forte de même que celui de l’ancien comité d’expert pour reformer le droit ancien, les juristes,, les professeurs de droits et même certaines femmes députés de cette assemblée, ont été à l’origine de cette nouvelle constitution’’, a-t-il dit.

Selon lui, le deuxième élément clé qui a poussé l’ANC a adopté cette nouvelle constitution a été la prise du pouvoir par les militaire égyptiens. ‘’Ils (les députés de l’ANC ) ont eu peur d’une déstabilisation et d’être débordés par le flux des oppositions’’, a-t-il ajouté.

Selon le président de la haute autorité de la révolution tunisienne, cette deuxième période dans la crise tunisienne s’est tenue dans de bonnes conditions et a abouti à un Etat démocratique fondé sur la priorité des intérêts du peuple.

Cette phase, poursuit Yadh Ben Achour, sera suivie d’une troisième période de transition. ''Elle va de la mise en application de la constitution en passant par les élaborations de la représentation du peuple à une prochaine élection du président de la République’’, a dit le professeur Ben Achour.

Ont pris part à la rencontre des ambassadeurs, des chargés d’affaires accrédités à Dakar, des professeurs d’Université. Le gouvernement du Sénégal était représentait par le professeur Penda Mbow.

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