L’évaluation de la phase pilote du Programme national de biogaz domestique du Sénégal montre, selon le consultant Amadou Dione, qu’il faut permettre aux ménages moins nantis d’être bénéficiaires de bio-digesteurs par un financement adapté.
‘’Ce n’est pas facile pour les ménages ruraux de s’acheter un bio-digesteur entre 300.000 et 400.000 francs CFA. C’est un point important à renforcer. Il faut permettre aux ménages moins nantis d’être bénéficiaires de bio-digesteurs par un mécanisme de financement adapté’’, a-t-il indiqué.
M. Dione intervenait à l’atelier de restitution de l’étude d’évaluation de la phase-pilote du Programme national de biogaz domestique du Sénégal (PNB-SN). Il vise l’installation de 8000 bio-digesteurs sur la période 2009-2013.
‘’On ne peut pas habiter dans une case, y dormir et vouloir se construire un bio-digesteur’’, a-t-il estimé lors d'une présentation de cette étude réalisée par le cabinet Concet.
Coordonnateur de ce cabinet, M. Dione a invité à ‘’tenir compte des ménages vulnérables dans l’attribution des subventions’’.
Revenant sur les motifs évoqués par les ménages non bénéficiaires des bio-digesteurs, il a énuméré la pauvreté, la cherté, la non-fonctionnalité des bio-digesteurs et son mode de financement.
‘’Il faudra valoriser les acquis dans les zones (de test), en rendant fonctionnels tous les bio-digesteurs installés. Un grand nombre de bio-digesteurs est en panne ou la production de biogaz est insuffisante pour défaut de fabrication, manque de maintenance’’, a-t-il ajouté.
L’installation de bio-digesteur favorise ‘’une réduction significative des dépenses énergétiques domestiques’’, selon le consultant pour qui, ce dispositif, est aussi un facteur de développement et de promotion du genre.
‘’L’engrais qui est provient est utilisé par l’agriculture et cela peut tripler les productions. De même moins, de 10% des bio-digesteurs ont été acquis par des femmes’’, a-t-il relevé.