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Présidentielle 2019: Khalifa Sall accepte l’offre d’Idrissa Seck
Publié le lundi 11 fevrier 2019  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Les maires des villes de Dakar et Montréal signent une convention
Dakar, le 11 Octobre 2015 - La ville de Dakar et la ville de Montréal signent une convention. Cet accord de partenariat vise à bâtir des relations étroites, à poursuivre des objectifs de croissance et développement mutuels. Photo: Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar
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Le candidat recalé de la coalition Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall, soutient le leader de la coalition Idy-2019 pour la Présidentielle du 24 février prochain. Khalifa Sall l’a fait savoir hier, à travers une déclaration rendue publique.

Après avoir été débouté hier, dans la matinée, par la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le candidat recalé de la coalition Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall s’est exprimé dans l’après-midi depuis sa cellule. Dans une déclaration rendue publique, Khalifa Sall a fait savoir qu’il est convaincu que le ‘’Sénégal vaut tous les sacrifices’’. ‘’Je resterai cet homme trempé dans les valeurs, un homme politique qui ne se reniera jamais et qui ne renoncera jamais à son engagement pour notre pays. C’est pour cette raison que j’ai décidé, en accord avec les partis et organisations membres de Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall, d’accepter l’offre d’alliance du candidat Idrissa Seck’’, annonce l’ex-maire de Dakar condamné à 5 ans ferme dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de la ville.

Selon Khalifa Sall, ils ont décidé, ‘’ensemble’’, de sceller un partenariat ‘’fondé sur un engagement commun de rupture et de refondation’’ de la gouvernance institutionnelle, démocratique, économique et sociale. ‘’Avec Idrissa Seck et avec toutes les forces vives de la nation, nous allons construire la force de l’élan nécessaire pour réaliser notre ambition commune pour un Sénégal de paix, de progrès, de liberté, de justice sociale et de solidarité’’, ajoute le leader de la coalition Taxawu Senegaal. Hier saluée par le monde entier, Khalifa Sall estime que la démocratie sénégalaise a été ‘’mise à mort ces sept dernières années’’. Ceci par la ‘’rupture’’ du dialogue politique, par la ‘’manipulation’’ de la Constitution, par les ‘’tripatouillages’’ du processus électoral et par la ‘’remise en cause’’ des acquis démocratiques. ‘’Durant sept années, les institutions et les lois de la République ont été manipulées et détournées par le pouvoir en place pour se tracer le chemin d’une réélection sans péril. (…) Le Sénégal, dont l’histoire s’est construite à force de sacrifices et de courage, est plus grand que nos destins individuels, plus grand que les arrangements d’appareil, plus grand que ceux qui prennent le peuple pour un marchepied pour leurs ambitions’’, affirme l’ex-patron de Dakar.

C’est ainsi que le candidat recalé parle de l’urgence à ‘’redresser le Sénégal’’ pour sauver le pacte républicain. Pour Khalifa Sall, s’il y a urgence à mener ce combat, c’est parce que la pratique du pouvoir actuel a mis en exergue un constat d’évidence. ‘’Notre régime politique est à bout de souffle. Cette évidence nous engage à mener le combat pour refonder la République avec des garanties partagées et acceptées d’effectivité de la séparation des pouvoirs, de l’indépendance de la justice, de la démocratie, de la décentralisation, de la protection des libertés et de la transparence dans la gouvernance publique’’, dit-il.

Sur ce, l’ex-membre du Parti socialiste (Ps) soutient que leur détermination peut venir à bout de ce défi, s’ils la mettent au service de l’intérêt général. ‘’La devise de la République, ‘Un peuple, un but, une foi’, nous rassemble dans un destin commun et trace un chemin d’espérance où, ensemble, nous pourrons réaliser toutes nos ambitions. Nous pouvons y arriver, si nous parvenons à hisser notre détermination à la hauteur des enjeux de l’élection présidentielle du 24 février 2019 pour défaire ce régime qui veut s’imposer sans gloire et à tout prix’’, rassure le leader de la coalition Taxawu Senegaal.

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En tournée dans le sud-est du Sénégal, le candidat de la coalition Idy-2019 a dit tout le bien qu'il pensait du ralliement de l'ex-édile dakarois à sa cause.

A ce rythme, la coalition des partis de l'opposition Idy-2019 n'aura plus assez de places pour accueillir d'éventuels nouveaux adhérents. En rendant public son soutien à Idrissa Seck hier, le maire révoqué de la ville de Dakar, Khalifa Sall, vient consolider le président du Conseil départemental de Thiès dans sa course vers le Palais présidentiel. "Je voudrais me réjouir de l'arrivée dans la coalition de mon frère et ami Khalifa Sall. Le désir de changement des Sénégalais se construit et se consolide chaque jour qui passe en direction du 24 février", a presque jubilé le candidat Idrissa Seck hier à Koungheul, pour son habituelle caravane. Un soutien de taille annoncé dans l'après-midi d'hier, alors que dans la matinée, c'est le leader du mouvement Geum sa Bopp, Bougane Guèye, qui venait "engraisser" la mécanique orange. Une cascade de ralliements qui ne fait pas oublier l'objectif final.

Le candidat se montre optimiste, si les conditions de sécurité du vote sont réunies. Malgré les soupçons de piégeage du fichier et la rentrée populaire (et séditieuse) de l'ancien président Abdoulaye Wade, ce jeudi, appelant à brûler les cartes d'électeur et le fichier électoral, le candidat Seck a proposé à ses militants de veiller à la sécurisation de leurs suffrages. "Allez voter. Le peuple sénégalais a montré qu'il a la maturité pour ce genre d'exercice. Soyez vigilants dans les centres et les bureaux de vote. Sécurisez le vote ! Il n'y a absolument aucun doute que la victoire reviendra à notre grosse coalition pour entamer le redressement dont on a besoin", a exhorté le leader d'Idy-2019.

Endettement structures hospitalières

Mais ce n'était pas le tout-politique hier. En démarrant la tournée, c'était plutôt la santé qui était au cœur des préoccupations du candidat de la coalition Idy-2019. La caravane orange a démarré tard dans l'après-midi d'hier, en quittant Kaffrine pour Malem Hoddar et Koungheul, avant de rentrer au point initial. Se disant affecté par l'état de la case de santé de Malem Hoddar, le chef-lieu de département, Idrissa Seck a esquissé un programme sanitaire axé sur trois points. "Dans chaque région, il faudra au minimum un hôpital de niveau 1 avec tous les équipements nécessaires pour remédier aux problèmes de santé", a-t-il annoncé en premier.

Le deuxième changement qu'il souhaite impulser concerne une présence plus conséquente des spécialistes comme les gynécologues ou les cardiologues dans les localités intérieures pour, dit-il, éviter aux patients le long déplacement sur Dakar. Quant au troisième point, c'est plus une critique du programme sanitaire actuel qu'est la Couverture maladie universelle (Cmu). Idrissa Seck trouve que l'option d'endetter les structures sanitaires est loin d'être salutaire et qu'il va tout redresser, en cas de victoire, sans entrer dans les détails.

"Les prises en charge médicales ne sont plus possibles. Tous ces programmes de gratuité dont on parle ne sont pas efficaces, car ils submergent les hôpitaux de dettes, à tel enseigne que ce sont eux les malades qui en pâtissent, puisque les pouvoirs publics ne les paient pas. Toutes ces questions seront au cœur de nos priorités dès les premiers mois post-alternance le 24 février", a-t-il défendu devant ses supporters qui l'attendaient la veille.

OUSMANE LAYE DIOP
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