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De retour à Dakar, Me Wade réitère son appel au boycott de la présidentielle
Publié le vendredi 8 fevrier 2019  |  Agence de Presse Africaine
Présidentielle
© aDakar.com par SB
Présidentielle 2019 - Arrivée d`Abdoulaye Wade à Dakar
Dakar, le 7 février 2019 - L`ancien président de la République Abdoulaye Wade est arrivé à Dakar, ce jeudi, 7 février. Il a été accueilli à l`aéroport et tout au long du trajet de son cortège, le menant au siège de son parti, par des milliers de Sénégalais.
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L’ex président du Sénégal (2000-2012), Abdoulaye Wade, de retour jeudi soir à Dakar, a invité ses partisans à « brûler » leur carte d’électeur et de faire de même pour le fichier électoral, arguant que ce dernier sont de simples documents destinés à faciliter « la fraude massive » qu’envisage le président Macky Sall à l’occasion de la présidentielle du 24 février prochain.

Selon Me Wade qui s’exprimait devant ses partisans à la permanence du Parti démocratique sénégalais (PDS), le président Macky Sall a ajouté plus de « 357 000 électeurs fictifs » sur le fichier électoral et disposerait également « d’un second fichier électoral » qu’il garde par devers lui-même et qu’il compte utiliser pour « voler » l’élection présidentielle.


Me Wade a, par ailleurs, indiqué que depuis les élections législatives de 2017 jusqu’à nos jours, plus de « 1 400 000 citoyens » n’ont pas pu récupérer leur carte d’identité qui servent également de carte d’électeur. Le motif, d’après lui, serait que ces électeurs sont des partisans de l’opposition.


Au regard de toutes ces « anomalies », il a appelé les candidats de l’opposition déjà engagés dans la course à la présidentielle à mettre fin à leur campagne électorale et à venir le rejoindre pour qu’ensemble, ils « chassent » Macky du pouvoir et organisent de nouvelles élections.


Il leur a proposés à cet effet un plan d’action axé sur trois périodes : la 1ère période qui part du samedi 09 février au samedi 23 février sera consacrée à des manifestations et à d’autres formes de protestations pacifiques ; la seconde période va du 23 au 24 février tandis que la troisième période, elle, sera enclenchée à partir du 24 février, a soutenu l’ex président, sans donner des précisions sur les actions qu’il compte mener sur les deux dernières périodes de son plan d’action.


« Si toutefois, ils s’entêtent et vont à cette élection jouée d’avance, nous n’accepterons pas que l’un d’entre eux vienne pleurnicher chez nous pour nous demander de l’aide. Nous ne le ferons pas », a averti le pape du Sopi (changement en langue wolof).


S’adressant à l’actuel chef de l’Etat qu’il a traité de tous les noms d’oiseaux, le leader du PDS l’a appelé à annuler ces « semblants d’élections » et à s’asseoir autour d’une table avec l’opposition pour établir un fichier électoral « consensuel », gage d’une élection libre et transparente.


Abdoulaye a profité aussi de cette tribune pour passer au peigne fin tous les « scandales financiers » notamment ceux liés aux contrats pétroliers et gaziers, mais aussi les « marchés de gré à gré » observés sous le régime de son successeur qui fut également son ancien Premier ministre.

ARD/te/APA
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