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Sonko jure qu’il est talibé de Serigne Touba "beaucoup plus que Cissé Lô"
Publié le vendredi 8 fevrier 2019  |  setal.net
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© Partis Politiques par DR
Meeting de “Pastef, les patriotes“ en Casamance
Ziguinchor, le 27 janvier 2019 - Le candidat du parti “Pastef, les patriotes“ Ousmane Sonko est arrivé en Casamance où il a tenu un meeting politique à Ziguinchor.
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Entre Moustapha Cissé Lô et Ousmane Sonko, le vrai disciple de Bamba est le leader du Pastef. L'affirmation est du candidat lui-même, en meeting hier à Mbacké. Accusé d'être un ibadou qui renie les guides religieux, Ousmane Sonko, qui était hier nuit à Mbacké, a enfilé les habits d'un talibé mouride pour s'adresser à la population. Le leader du Pastef a d'abord affirmé que ces chefs religieux ont une autorité spirituelle, et que n'eût été eux, le Sénégal serait déjà en flammes.

Ainsi, il se dit honoré de voir des fils de marabouts à ses côtés lors d'un meeting. Sonko s'est dit lui-même surpris par l'adoption dont il a bénéficié de Touba, que ce soit les guides ou la population. Occasion pour lui de répondre à Moustapha Cissé Lô, l'un de ses adversaires les plus virulents. D'après l'ancien inspecteur des impôts, Macky et ses partisans ont tout fait pour le détruire ; sans succès.

Ils ont tout inventé, dit-il, mais à chaque fois qu'une nouvelle accusation est sortie le matin, avant midi, les Sénégalais se rendent compte que c'est du faux. Ne sachant plus quoi faire, ils essaient d'utiliser la fibre religieuse. "Parfois, vous voyez des politiciens qui sont avec Macky Sall. Certains se réclament même d'ici (Touba). Vous les entendez dire qu'Ousmane Sonko est de tel bord ou de tel autre bord, il est contre les confréries.

Je peux vous jurer que celui qui dit ça, si on le mettait d'un côté et me mettre de l'autre côté et on demande à Serigne Touba lequel des deux est votre disciple, il vous dira que c'est Ousmane Sonko mon disciple", affirme-t-il. Le candidat dit appuyer cette affirmation sur le fait que Moustapha Cissé Lô est dans un système où il y a le mensonge, le détournement de l'argent public, le sacrifice des intérêts du pays.

Et c'est ce que Serigne Touba combattait. Quant au Pastef, ajoute-t-il, son combat repose sur le patriotisme, la fierté d'avoir la peau noire, le refus du complexe devant un autre peuple. D'où la conclusion selon laquelle c'est plutôt lui et ses partisans qui sont dans la voie tracée par Cheikh Ahmadou Bamba. Ousmane Sonko s'est dit contre la conception occidentale qui voudrait qu'on écarte la religion de l'État et qui a été adoptée par la classe politique sénégalaise.

Pour lui, on ne peut rien faire au Sénégal sans s'appuyer sur les confréries. Il propose donc un pacte aux guides religieux. Non pas un pacte politicien qui consiste à courir derrière les guides pour gagner la sympathie des disciples ou avoir un "ndiguel" (consigne de vote) implicite ou explicite. Mais un pacte sur les questions d'intérêt national.

En guise d'exemple, Sonko déclare que si vous voulez avoir des jeunes pendant les vacances pour aller cultiver dans les champs de riz et assurer l'autosuffisance alimentaire, il suffit juste d'une consigne du khalife général de mouride pour avoir des milliers de volontaires. Et ceux-ci bénéficieront, en contrepartie, d'une enveloppe pour prendre en charge leurs fournitures scolaires, s'ils sont des élèves.

En retour, Sonko promet un organe consultatif dans lequel toutes les familles religieuses seront représentées. Et à chaque fois qu'il a un projet, il sera soumis à l'organe pour recueillir son appréciation. Ce qui est, à ses yeux, une implication des autorités religieuses dans la prise de décision. "Nous n'allons pas attendre que le pays brûle pour venir vous demander de jouer les sapeurs-pompiers.

Nous allons travailler en parfaite harmonie avec vous", promet-il. Ousmane Sonko a également promis que, s'il devient président, l'État va s'impliquer dans les "daara" et voir comment intégrer les deux systèmes d'enseignement (français et arabe). Considérant que l'État s'y prend mal parfois, il promet de le faire après une large concertation pour que les gens se rendent compte que l'objectif est de bien faire, surtout que, ajoute-t-il, il est un produit du "daara" et y a déjà envoyé son fils.

Il a également déclaré avoir demandé au khalife général des mourides de lui permettre de prendre en charge une partie de la construction de l'université islamique. Mais le candidat ne précise pas le pourcentage qu'il compte prendre dans l'infrastructure. Il promet tout de même de voir comment l'intégrer dans le système universitaire, afin de considérer les enseignants comme des salariés de l'État. Sur le plan sanitaire, il promet trois polycliniques dans la région et un camion médical ambulatoire pour la prévention.
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