L’annonce du procès de Karim Wade, prévu pour se dérouler en juin prochain, fait la Une de la plupart des quotidiens parvenus jeudi à l’APS.
L’ancien ministre d’Etat, fils de l’ex-président Abdoulaye Wade, a été inculpé et placé sous mandant de dépôt il y a de cela un an, dans le cadre des biens présumés mal acquis, engagée par le pouvoir du président Macky Sall, dès son accession à la magistrature suprême.
‘’Un krim de 117 milliards’’, affiche Le Quotidien dans un jeu de mot inspiré du prénom de Karim Wade pour parler des sommes pour lesquelles l’ancien ministre d’Etat se trouve poursuivi. Des montants qui ont entre temps évolué puisque les premières estimations étaient comprises entre 700 et 500 milliards de francs CFA.
Toujours est-il que selon Le Quotidien, les avocats du mis en cause et de ses complices présumés ‘’ont du grain à moudre, puisqu’ils ‘’devront dès maintenant s’atteler à démêler les écheveaux de l’accusation pour tirer d’affaire leurs clients qui sont renvoyés devant la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) pour jugement par la commission d’instruction de cette juridiction spéciale.’’
Le Quotidien prend néanmoins soin de préciser que Cheikh Diallo et Boubacar Konaté, présentés comme des complices présumés de M. Wade, ont bénéficié d’un non-lieu. Ce qui amène L’Observateur à écrire : ‘’Les fortunes sont diverses pour les différentes personnes impliquées dans l’affaire Karim Wade.’’
‘’Trois options qui s’offraient à Karim Wade, c’est finalement celle du procès qui a été retenue par la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI)’’, fait observer le quotidien Le Populaire.
‘’Karim Meïssa Wade, Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi, Pape Mamadou Pouye, Pierre Agboba, Mbaye Ndiaye et Alioune Samba Diassé ont été renvoyées hier (mercredi) par la Commission d’instruction (CI) devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI)…’’, détaille le quotidien L’As, ajoutant que le préjudice pour lequel ils sont poursuivis a été estimé à 340 milliards par le parquet spécial.
‘’En détention depuis le 17 avril 2013, Wade fils ne sera pas libéré, ni mis en demeure pour la troisième fois’’, note le quotidien La Tribune, selon lequel ‘’l’accusation et la défense sont sur le pied de guerre (…) pour enfoncer ou extirper Wade-fils des griffes de dame justice : manipulation de l’opinion, délation et contre-accusation sont balancées à tout-va.’’
Walfadjri rapporte que Karim Wade risque dix ans d’emprisonnement ferme et précise que son procès se tiendra en audience publique à la salle 4 du palais de Justice de Dakar, non sans relever que le mis en cause est prévenu d’enrichissement illicite et de corruption portant sur 340 milliards de francs CFA.
Une perspective qui a ‘’tout l’air d’un échec pour tous ceux qui, depuis longtemps, s’agitent pour la libération du fils de l’ancien président de la République, relève Sud Quotidien. Ils ont ces derniers jours, semaines ou mois, posé un certain nombre d’actes qui convergent vers la libération du +prisonnier de luxe+.’’
Selon Rewmi quotidien, ‘’(…), d’aucuns présument déjà, et à juste titre, que les bases d’un déballage sans précédent dans l’histoire politique récente du Sénégal viennent d’être posées. Pour dire que les Sénégalais qui raffolent de révélations explosives seront, à coup sûr, très bien servis.’’
‘’Dans tous les cas, conforte Direct Info dans son billet du jour, cette affaire n’a pas encore fini de révéler ses secrets. Donnons du temps au temps. En attendant, Me Wade (le père du mis en cause) fait ses valises pour venir au Sénégal, un pays dont il n’a pas foulé le sol depuis deux ans’’ et sa défaite à l’issue du second tour de la présidentielle de 2012.
Le Soleil fait peu de cas de cette affaire, s’intéressant en priorité au conseil des ministres décentralisé tenu la veille à Kédougou, une commune du sud-est du Sénégal, frontalière de la Guinée. ‘’L’Etat annonce 109 milliards de FCFA pour Kédougou’’, titre le quotidien national.