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Le Soleil N° 1307 du 27/11/2013

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Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur : « En quatre mois, les visas biométriques ont rapporté 1,4 milliard de FCfa au Sénégal »
Publié le mercredi 27 novembre 2013   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
Le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo


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Le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, en compagnie de son collégue des Transports aériens, Oumar Guèye, a donné une conférence de presse, hier, à Paris. Il a indiqué qu’à ce jour, le Sénégal a délivré 85.736 visas biométriques qui ont rapporté 2.143.400 euros, soit environ 1,4 milliard de FCfa.

« A ce jour, nous avons délivré 85. 736 visas parmi lesquels 75.897 ont été validés par les services de la direction de la surveillance du territoire. Les 60.285 ont été délivrés à l’aéroport Léopold Sédar Senghor et les 10.886 à Paris », annonce fièrement Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre sénégalais de l’Intérieur. Pour ces premiers quatre mois, sur les 85.736 visas délivrés, l’Etat du Sénégal empoche 50% du coût de chaque visa, soit 25 sur les 50 euros (32.500 FCfa). Ce qui fait un total de 2.143.400 euros. La même somme allant dans les caisses de la société Snedai. « Nous avions signé avec Snedai un contrat d’exploitation de cinq ans. Mais, avec l’exonération de visas pendant une année aux touristes venant au Sénégal via des Tours operators, nous avons jugé plus équitable de faire passer le contrat à six ans. Passé cette période, le Sénégal sera l’unique bénéficiaire des équipements et de l’exploitation de la mesure », a dit le ministre.
La mise en place du visa biométrique a permis d’équiper 16 consulats à l’extérieur du Sénégal, de construire et d’équiper 10 postes frontaliers terrestres ainsi que ceux de l’aéroport Senghor. Le ministre de l’Intérieur a continué son inventaire à la Prévert par l’annonce du démarrage de la délivrance de visa biométrique de « l’aéroport de Cap Skiring depuis le 26 octobre » qui sera suivi de celui « de Saint-Louis dans les jours à venir ».
En effet, depuis le 1er juillet 2013, le visa biométrique est instauré au Sénégal. C’est un visa exigible à tout voyageur en destination du Sénégal à l’exception des ressortissants des pays de la Cedeao. Et dans le cadre de cette mission, le Sénégal a fait appel à une société dont la maison mère est basée en Côte d’Ivoire (Abidjan) : Snedai. La société ivoirienne a équipé les différents consulats, frontières terrestres et aéroportuaires de matériel technique pour la fabrication du visa. C’est une coopération qui a été fortement décriée au départ. Les autorités sénégalaises présentes à ce « bilan d’étapes » ont reconnu les balbutiements du début. « Des améliorations mériteraient d’être apportées pour une meilleure efficacité », constate Paul Badji, ambassadeur du Sénégal à Paris.
« Le goulot d’étranglement, les lenteurs observés par ci et par là » n’ont pas échappé au ministre de l’Intérieur. « Nous voulons apporter des améliorations. Nous sommes en train de faire le nécessaire pour avoir plus de célérité dans la délivrance et l’obtention du visa biométrique ». Réfutant les soupçons qui veulent en faire un visa, uniquement pour faire de l’argent, le ministre évoque sa place dans la sécurité du Sénégal et de la région surtout dans un contexte de terrorisme au Sahel et dans le Mali voisin.
« Nous avons Interpol chez nous. Avant même Snedai, nous avions Sécuriport. Elle est connectée à Interpol et aux services du ministère de l’Intérieur. Il y a eu des cas de rejets de demandes et même des arrestations de personnes recherchées par Interpol à l’aéroport de Dakar. A chaque demande de visa, il y a une prise en compte de l’empreinte du demandeur. S’il est « blacklisté », cela apparaît dans nos ordinateurs », explique-t-il.
Devant les inquiétudes de nombreux touristes et binationaux portant sur la sécurisation du site de paiement géré par la société Snedai, son Pdg, Adama Bictogo, s’est voulu rassurant. Son directeur informatique a promis la mise en place d’une page de paiement en https dès la semaine prochaine à la place de la très faillible page en http facile à pirater par les mal intentionnés. Cet ensemble de manquements fait dire à Abdoulaye D. Diallo « qu’il y a eu des ratés au départ, si nous nous disons la vérité. Il y a eu des blocages injustifiés, il y a eu également des procédures jugées très lentes ». Mais la fabrication et la mise en place du visa biométrique ne sont pas l’unique apanage de Snedai. Ils sont également celui de l’Etat du Sénégal avec « le ministère du Tourisme et des Transports aériens, celui de l’Intérieur avec la direction nationale du territoire, les services de police qui font la délivrance du visa, en plus de Snedai en tant que techniciens », rappelle Abdoulaye D. Diallo. Le ministre pense que « tout cela doit donner plus de célérité dans la délivrance du visa ».
Une augmentation de 39 % des billets émis sur la destination Sénégal
Comme l’Ambassadeur Paul Badji, le ministre du Tourisme, Omar Guèye, note que pour atteindre les prévisions de 1,5 million en 2016 ou celle 2 millions de touristes à l’horizon 2018, il faudra plusieurs améliorations. Tout d’abord, il faudra répondre, avec assurance et efficacité, à la clameur venue des Tours Opérators faisant état d’une mesure non prévus dans leurs budgets par avance. « L’exonération du visa biométrique pour les touristes voyageant avec un tour operator est prolongé jusqu’au 30 avril 2014 », précise Omar Guèye. Le ministre d’annoncer que « le prix du billet Paris Dakar, par exemple, a baissé de 26%. Le fait d’ouvrir le ciel sénégalais à d’autres compagnies telles que Corsair en est une cause essentielle ». Même s’il reconnaît implicitement qu’il n’y ait pas rapports directs avec la mise en place du visa biométrique, le ministre du tourisme et des transports aériens note une augmentation des billets émis (sur la destination Sénégal) de l’ordre de 39% ». Devant ce flux, le passage à l’aéroport Leopold Sédar Senghor devra continuer à manquer de fluidité jusqu’à la réception de l’aéroport Blaise Diagne. « La fin des travaux de l’Aibd est prévue en décembre 2014», dit Omar Guèye. «Aujourd’hui, il faut dire que l’aéroport LSS est saturé. Avec le flux de voyageurs qui y débarquent, il nous est très difficile d’améliorer sensiblement le rendement ».


Moussa Diop



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