Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA font la part belle à la campagne pour l’élection présidentielle du 24 février 2019, insistant sur la déclaration de l’ex président, Abdoulaye Wade qui promet d’empêcher la tenue du scrutin.
Sous le titre « Me Wade en scène », Sud Quotidien rapporte les propos du pape du Sopi (changement en langue wolof) : « nous avons choisi de nous opposer à la tenue d’une élection entièrement fabriquée dans le seul but de réélire le candidat sortant ».
Ainsi, pour Abdoulaye Wade, il est hors de question que l’élection présidentielle se tienne à la date échue. Dans les colonnes du journal EnQuête, le fondateur du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), a soutenu que « cette élection dont les plus dangereux (candidats) ont été ignominieusement éliminés ainsi que d’autres pour arriver à 5 candidats, n’en est pas une ».
A en croire EnQuête, Abdoulaye Wade dont le fils Karim, en exil au Qatar, a été recalé de la course à la présidentielle en raison de sa condamnation dans le cadre de la traque des biens mal acquis, « abat ses cartes ».
De l’avis d’Abdoulaye Wade dont les propos sont relayés par L’Observateur, « l’élection a été verrouillée depuis l’élimination par Macky Sall des deux candidats qui pouvaient lui porter ombrage, à savoir Karim Wade et Khalifa Sall ».
Dans les colonnes de Vox Populi, il a fait remarquer que « le peuple sénégalais est pacifique mais peut être très violent ». Et ce journal d’en conclure que Wade a peaufiné un « plan de guerre ».
L’Observateur renseigne aussi que l’opposant des présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf pendant vingt-six ans, a proposé à ses alliés de l’opposition « la mise en place immédiate d’une Commission de transition démocratique ».
De son côté, Le Quotidien indique qu’Abdoulaye Wade n’a pas donné de « consigne de vote », mais « soutient le sabotage ». Poursuivant, l’ex-président a mis en garde son successeur dans ce journal : « Macky Sall doit avoir le courage de prendre conscience de son aveuglement et surmonter son entêtement. Il est encore temps pour lui de se ressaisir. S’il s’y refuse, il endossera devant notre peuple et devant l’Histoire une écrasante responsabilité dont il ne pourra jamais se débarrasser ».
Walf Quotidien s’intéresse, quant à lui, au candidat Ousmane Sonko en estimant que « ça manœuvre » contre le chef de file des Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef). En effet, selon ce journal, l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines est sous le coup d’une « enquête parlementaire » qui va traiter de l’accusation portant sur 94 milliards F CFA qui auraient été détournés par Mamour Diallo, le Directeur des Domaines.
L’AS précise que « dès vendredi prochain, l’inter commission va se pencher (sur cette affaire) avant que la plénière de ratification des membres de la Commission d’enquête parlementaire ne soit convoquée le 15 février prochain ».