Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) a tenu hier, mercredi 16 avril 2014 un sit in pour réclamer une partie du site de la deuxième cité des enseignants affectée à une école primaire et une Case des Tout-petits. L’œuvre est, selon les camarades de Seydi Ababacr Ndiaye, Secrétaire général du Saes, de la Direction générale des Impôts et Domaines (Dgid). De mauvais signaux pour l’Enseignement supérieur à la considération de l’appel du Saes de Dakar au respect des charges statutaires et le retard accusé jusque-là pour la signature du protocole d’accord, afin d’instaurer la paix et la stabilité à l’Université.
Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) exige la restitution, sans délai, d’une partie du site de la deuxième cité des enseignants, sise à Fenêtre Mermoz, qui a été affectée à une école primaire et une Case des Tout-petits. Les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, Secrétaire général du Saes, l’ont fait savoir hier, mercredi 16 avril 2014, à l’occasion d’un sit-in qu’ils ont tenu sur le site.
Les enseignants du supérieur affiliés à ce syndicat indexent l’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics (ACBEP), sur demande de la Direction générale des Impôts et Domaines, d’être à l’origine de ces travaux de destruction.
Selon un communiqué rendu public mardi et signé par Seydi Ababacar Ndiaye, un « agent de la DGID s’est permis d’interpeller un membre du BN, venu constater les dégâts, pour lui demander si le SAES pouvait présenter un titre foncier ».
Une vieille revendication des syndicalistes, les travaux de la Cité du savoir étaient presque terminés, avait assuré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesr), Mar Teuw Niane qui ajoute que « tous les autres chantiers sociaux et pédagogiques en cours dans les 5 universités, y compris la cité à Dakar, seront achevés d’ici octobre 2013 ». Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 11ème Congrés du Saes placé sous le signe : « Rôle et place des universités et des syndicats dans les refondations et ou consolidations citoyennes, politiques, sociales, économiques, scientifiques et culturelles ».
De mauvais signaux
Jusque-là marquées par les signaux d’une année universitaire sans perturbations, ni grèves, les universités sénégalaises pourraient bien renouer avec les mouvements d’humeur à la considération de la sortie de la coordination du Saes, section de Dakar. En plus d’un sit-in, les syndicalistes invitent leurs camarades enseignants au respect des charges statutaires, comme l’exige le système LMD (Licence-Master-Doctorant).
En vertu de la loi 81-59 et du décret 89-909, les catégories A (Professeurs et Maitres de conférences) ont la charge d’assurer, pour 5 heures la semaine, les enseignements magistraux et diriger les travaux des étudiants et des chercheurs, notamment des assistants. Les catégories B (maîtres assistants et autres) doivent, pour un service de 7 heures et demi à 12 heures par semaine, encadrer les étudiants en petits groupes, organiser et superviser les travaux pratiques et les exercice sous le contrôle des professeurs et maîtres de conférences chargés de la partie fondamentale de cet enseignement.
En dépit de l’ouverture des négociations qui a débouché sur la mise en place de 4 commissions techniques pour approfondir la réflexion sur certains aspects, le protocole d’accord entre l’Etat et le Saes tarde toujours à se matérialiser. A l’aune de l’application des directives assorties de mesures des Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur, la problématique du protocole d’accord n’est pas évacuée entre parties pour remettre l’Enseignement supérieur d’être sur les rails de l’excellence. Ceci malgré les négociations, selon certaines sources, entre les deux parties les enseignants du supérieur et la Direction générale de l’Enseignement supérieure (Dges) dans un hôtel de la place.