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Tattaguine, Etats-Unis, Saint-Louis, Dakar : Sur les traces d’Issa Sall
Publié le mardi 5 fevrier 2019  |  Enquête Plus
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© Partis Politiques par DR
Le Parti de l`unité et du rassemblement (Pur) a investi son candidat
Dakar, le 8 décembre 2018 - Le Parti de l`unité et du rassemblement (Pur) a officiellement investi son candidat Pr El Hadj Issa Sall pour la présidentielle du 24 février 2019.
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De Tattaguine aux Etats-Unis, en passant par Saint-Louis et Dakar, le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) aura marqué son temps. ‘’EnQuête’’ s’est rendu au royaume de son enfance, rencontrant plusieurs personnes, amis ou simples connaissances, pour reconstruire les faits saillants d’une vie assez remplie.

Tattaguine, la nuit, tout est ténèbres. La plupart des poteaux électriques visibles grâce au clair de lune, sur les artères sablonneux du village, servent plus de décor que d’instruments pour illuminer la cité. Ici a vu le jour le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) Issa Sall, il y a 63 hivernages. C’était le 25 janvier 1956. Les cadres, dans ce patelin au cœur du Saloum, se comptaient du bout des doigts, malgré la présence d’une école primaire depuis 1929. Laquelle est devenue école El Hadj Moustapha Sarr en 2009 et a produit l’actuel candidat à la présidentielle du 24 février prochain. L’enfant, brillant, persévérant, battant et très courageux au champ de ses parents, selon nombre de témoignages, a aujourd’hui grandi. Polygame avec 2 épouses, père de 5 enfants, il va briguer pour la première fois le suffrage des Sénégalais à une présidentielle.

Tattaguine, c’est un nom familier au Sénégal. Souvent utilisé pour taquiner les femmes grassement dotées par Dame nature. Mais ‘’Tatta’’ n’a rien à voir avec t…te (fesses en ouolof). Au contraire, en sérère, cela donne oiseau. Et ‘’guine’’ renvoie à la pondaison. La contraction donne Tattaguine. Un village plein d’histoires.

En prélude aux joutes électorales, le hameau, à l’instar de tout le Sénégal, est en ébullition. Aujourd’hui, plus que jamais, il se sent concerné par le scrutin. Sur place, difficile de rencontrer une seule âme qui ne connait pas Issa Sall, ‘’El Hadj’’, comme l’appellent affectueusement certains. Fatou Seck, trouvée dans sa gargote, son corps frêle au teint chocolat enveloppé dans un tissu en voile, ne cache pas son enthousiasme : ‘’Je le connais très bien. Issa est un modèle, une idole pour nous qui sommes de Tattaguine. Nous sommes d’autant plus fiers qu’il est un pur produit de chez nous. Et il partage tout ce qu’il a avec ses proches. C’est quelqu’un qui aime profondément son village. Et nous comptons bien le lui rendre.’’

A quelques encablures de la gargote, se dresse une grande maison léboue. C’est ici, chez le vieux Abdoulaye Thioub, qu’El Hadj Issa Sall a fait ses humanités dans la langue de Dieu. Le maitre des lieux, fils du vieux Abdoulaye, se souvient. ‘’Issa, c’est comme un grand frère pour moi’’, déclare Lamine Thioub, homme fluet. Mais pour le choix du futur président, cet ancien parachutiste qui revendique environ 30 sauts, ne se contente pas du seul critère de l’appartenance au même terroir. ‘’Même si c’est important’’, s’empresse-t-il d’ajouter. Selon lui, il fait confiance au ‘’candidat Pur’’, grâce surtout à ses capacités intellectuelles qui, estime-t-il, sont sans commune mesure avec celles de ses concurrents… Last but not least, M. Thioub met également sur la balance le discours policé de son candidat. ‘’Je ne l’ai jamais entendu proférer des propos outrageants. Je pense qu’il a tous les atouts pour gouverner ce pays. Issa, pour moi, est le candidat idéal et ce n’est pas seulement parce qu’il habite Tattaguine’’, lâche le combattant appelant au culte de la paix et de la discipline.

En politique, certains prennent Issa Sall pour un homme vierge. Mais tel est loin d’être le cas. Le candidat du Pur a eu à flirter avec le grand Parti socialiste des années 1990. Déjà, il était une forte personnalité dans sa contrée. ‘’Incontournable’’, selon ses partisans très euphoriques. C’est peut-être ce qui avait poussé l’ancien ministre de la Culture, Mamadou Faye, à faire appel à son appui. Au novice d’alors, il n’avait pas hésité de promettre le poste de président du Conseil régional de Fatick. Conscient de ses capacités aussi bien intellectuelles que politiques. Finalement, Gossas se rebelle, accusant Fatick et Foundiougne de s’accaparer toutes les délices du pouvoir. Pour échapper au syndrome de la division, le doyen propose à Issa, qui accepte, la vice-présidence et donne la présidence à Pape Abdou Rahmane Kane qui était déjà affaibli à cause de son âge avancé. De fait, toute la gestion reposait sur les épaules d’Issa ‘’qui s’en est bien acquitté’’, témoigne le président du Cneps de Fatick, Abdou Karim Diouf, proche parmi les proches du candidat. Et il en fut ainsi de 1996 à 2001.

Un self-made-man

Sur les traces de son enfance, loin du crépitement de la capitale, ‘’EnQuête’’ découvre, au-delà du candidat, de l’informaticien, du grand intellectuel, l’homme tout court. Très tôt, Issa Sall a perdu sa maman. Comme il perdra plus tard sa petite sœur et complice Mariama Sall. Des étapes douloureuses dont il est toujours sorti victorieux. Privé ainsi de l’amour maternel dès le bas âge, à l’école primaire, il n’en sera pas moins concentré sur l’essentiel : ses études. Issa ne fumait pas. Il ne buvait pas. En ce jour de mardi, la grande maison familiale est presque déserte. Seule une jeune fille noire, la trentaine, balai entre les mains, veille sur les lieux où deux vieilles bâtissent cohabitent avec une, flambant neuve carrelée et meublée. ‘’Le maitre des lieux (grand frère d’Issa) est à la boutique’’, informe-t-elle d’un air gentil, avant de nous y conduire.

Il est 8 h 30 environ. Dehors, assis sur une chaise devant sa boutique, Papa Sall, ainé de la fratrie, témoigne : ‘’Issa faisait partie des plus brillants de sa génération. Dieu a fait qu’il était très précoce. Il lui arrivait souvent de maitriser ses leçons avant d’arriver à la maison, le jour même où ils les ont fait en classe.’’ Cet ancien du lycée technique André Peytavin de Saint-Louis ne tarit pas d’éloges pour son jeunot. Il se remémore des pans entiers de leur enfance dans les rues sableuses de Tattaguine, entre les champs d’arachide, d’anacardes, de mangues, de baobabs, entre autres. ‘’C’était vraiment une belle époque. Etudier, c’était à la fois facile et difficile. Issa en avait la passion. Il mettait ses études au-dessus de tout. Avec un désir ardent de réussir. Et cela se ressentait à travers ses résultats’’, rapporte le sexagénaire, un brin très fier.

Il savait aussi, comme tout enfant de son âge, sur ces terres du Saloum, s’infiltrer dans les champs d’autrui pour ‘’voler’’ des fruits. ‘’Keur Martin’’, Issa se rappellera sans doute. ‘’Un jour, il s’y était introduit pour ‘’voler’’ des anacardes. Malheureusement pour lui, il a été pris. Une dame, qui avait assisté à la scène, ne cessait de crier : ‘’Wooy ! Issa yaakh na diangam (Issa a foutu en l’air ses études)’’, nous confie-t-on. Finalement, plus de peur que de mal, tout étant rentré dans l’ordre. Issa continuant sa montée en puissance dans les études.

Le fils d’Omar et de Maty Dème ne rechignait pas à la tâche. Plus elles étaient ardues, plus il était stimulé. Très tôt, il choisit sa voie : la technologie, les mathématiques, bref les matières réputées être difficiles. Son frère confirme : ‘’Aujourd’hui, je ne suis guère surpris par ce qu’il est devenu. A l’époque déjà, il bricolait tout ce qui lui passait entre les mains. A maintes reprises, il s’est essayé à démonter le poste-radio de notre père, avant de tenter de rassembler à nouveau les pièces. Parfois en l’endommageant. Mais il revenait toujours à la charge. C’est pour vous dire combien il était curieux et têtu.’’

Perspicace, Issa Sall l’était également. En atteste sa prouesse, lors de l’examen d’entrée en 6e. Ce jour-là, il a failli recevoir une bonne claque de son aîné. Qui donne le motif : ‘’A l’époque, les enfants du village allaient jusqu’à Fatick (27 km) pour passer leur examen de certificat et d’entrée en 6e. Et c’est moi qui les y emmenais. Le jour des épreuves de mathématiques, Issa est sorti très tôt de la salle, environ 15 minutes seulement après l’heure de démarrage. Quand je l’ai vu, je pensais que c’était pour aller aux toilettes…’’ Que non ! A sa grande surprise, Issa lui dit avoir déjà terminé. ‘’Tu es fou ou quoi ?’’, lui balance son grand frère. Sans broncher, Issa de lui rétorquer : ‘’J’ai fini et je suis sûr d’avoir trouvé.’’ Un peu rassuré, Pape continua toutefois de ruminer sa colère. Issa, lui, restait zen. Comme c’était souvent le cas, l’actuel candidat avait raison. Il avait non seulement trouvé, mais avait réussi son examen de fort belle manière. C’est le début d’une nouvelle ère. Issa doit quitter sa terre natale, au centre du Sénégal, pour rejoindre le lycée Charles De Gaulle de Saint-Louis, au nord du pays. Ce qui était loin d’être une mince affaire pour le villageois au père modeste. Nous sommes en 1968.

Après le certificat et l’entrée en 6e, la première équation qui s’est posée au matheux, c’était celle du voyage pour Saint-Louis. La famille, après avoir vendu ses récoltes d’arachide, n’a pu mobiliser le montant nécessaire pour payer les frais. Mais, dans cette contrée du Saloum, la notion de solidarité n’est pas un vain mot. Celle de frère et de parenté dépasse le simple lien biologique et sanguin. Pour permettre à Issa de réaliser son rêve, c’est la maman à Abdou Karim qui sort dans ses économies la rondelette somme de 500 F Cfa pour financer son voyage, confient certains confidents. Arrivé sur les bords du fleuve Sénégal, les difficultés ne se sont pas estompées. Issa est confronté à une montagne dont le problème d’hébergement. C’est ainsi qu’il a pu rencontrer, avec quelques-uns de ses camarades d’infortune, un vieux Ndar-Ndar qui accepte de les accueillir dans son foyer. Mais, très tôt, il les prévient : ‘’Vous pouvez rester dans la maison, mais pas utiliser l’électricité qui est cher.’’ C’était déjà une bouffée d’oxygène pour l’enfant de Tattaguine, ‘’pur doomou daara’’, renchérit l’imam ratib Ameth Sarr, trouvé dans sa chambre, à quelques encablures de la grande mosquée. Issa n’en demandait pas plus pour passer les différentes épreuves. Très vite, il gravit les échelons, cumule les diplômes, avant de devenir un grand commis de l’Etat, puis un entrepreneur hors pair.

Un donateur hors pair

Titulaire d’un Bac C obtenu avec mention, d’un diplôme universitaire de technologie, option électronique, il obtiendra plus tard, après un bref passage à la Senelec, une bourse de l’Usaid et de l’Organisation météorologique mondiale pour aller faire des études de sciences informatiques aux Usa, sanctionnées par un Master (Msc) et un Doctorat (Ph.D.). Là également, la baraka. Issa a failli ne pas y aller, n’eût été le désistement d’un des concurrents qui était une dame. De retour au Sénégal, le Moustarchidine a travaillé dans l’Administration, dans le système des Nations Unies ainsi que dans le privé. C’est en 1998 qu’il crée l’université du Sahel où il enseigne en même temps l’informatique générale, l’architecture informatique et l’intelligence artificielle. Auparavant, il avait mis sur place Jet informatique dès 1987.

Professeur Sall est également consultant international en matière d’élections. Lui qui a été un artisan de toutes les élections au Sénégal, de 1993 à 2012. ‘’Il m’a dit, raconte Abdou Karim Diouf, que pendant toute cette période, c’est à partir de mon ordinateur que sort le premier le vainqueur des élections. Durant le règne du président Abdoulaye Wade, il n’a jamais eu besoin de soumissionner à un appel d’offres. Et à chaque fois, c’est lui qui gagnait le marché. Il le doit à son expertise, son sérieux et sa rigueur. Ça, ajoute-t-il, c’est une fierté pour nous enfants de Tattaguine’’.

El Hadj Issa Sall, à entendre les gens de son village, semble être l’homme lisse par excellence : le croyant, le travailleur infatigable, le plus grand intellectuel parmi les candidats, mais surtout un bienfaiteur désintéressé… A son actif : la clôture des cimetières, les moquettes dans les mosquées, la zakat qu’il sort toutes les années en période de Tabaski, l’aumône de la Korité et du ramadan, et tant d’autres actions que ne cessent de saluer ses voisins. Assis dans sa chambre à coucher, l’imam ratib atteste : ‘’Quand ma fille ainée a eu son Bac et a été orientée à Ziguinchor, j’avais toutes les inquiétudes du monde. J’en ai alors parlé à El Hadj. Et il m’a dit que l’université du Sahel est celle de son papa, elle peut venir continuer là-bas. C’était une grosse épine qu’il m’avait enlevée. A l’époque, il n’y avait pas la Présidentielle. Et elle n’est pas la seule. Plusieurs fils du terroir étudient là-bas gratuitement et il n’aime pas qu’on le remercie pour ses gestes. Il dit toujours que ‘Yalla mo tah mouy deff’ (je n’attends que l’agrément de Dieu).’’

Même la mairie dirigée par un de ses adversaires n’échapperait pas à sa générosité. Responsable du Pur, Adjaratou Arame Camara rappelle : ‘’En 2014, nous étions engagés aux élections locales (sous la bannière de Tattaguine Rek, Ndlr). Et c’est le candidat du parti au pouvoir qui en était sorti vainqueur. Mais malgré cette défaite, Issa s’était engagé à les aider, parce que ce qui l’intéresse c’est Tattaguine. Conscient que le budget n’est pas suffisant pour prendre en charge comme il se doit le volet social qui incombe à la mairie, il avait pris la résolution d’aider la commune financièrement. Mais à la condition que l’argent soit distribué de manière démocratique aux plus méritants. Il aurait pu le donner aux responsables de son parti, mais il a préféré le remettre au maire qui a été choisi par les populations.’’ Issa avait déjà commencé, selon la bonne dame, voile sur la tête, mais a finalement arrêté sous la pression de ses militants. Ces derniers dénonçaient une utilisation partisane de l’argent de leur mentor par le maire, membre de la majorité.

Cette générosité du candidat est confirmée par M. Thiam, supporter de Benno Bokk Yaakaar. Cependant, informe un habitant du village, ‘’le seul reproche qu’on pourrait lui faire, c’est de ne pas essayer de connaitre les gens ; certains lui reprochent également d’être un peu fermé, même s’il est vrai qu’il aide beaucoup les populations’’. Ses partisans défendent : ‘’C’est juste, parce qu’il a quitté depuis bien longtemps le village. Même s’il vient ici régulièrement, il ne peut pas connaitre tout le monde, vu son emploi du temps chargé’’, explique Lamine.

S’il devient président, El Hadj Issa Sall gagnerait également à penser à l’école qui a vu ses premiers pas. Des murs vétustes en état de délabrement, des blocs sanitaires défectueux, une bibliothèque non fonctionnelle, un matériel didactique insuffisant… Voilà, entre autres maux sous lesquels croule cette école qui a accueilli, outre le professeur Issa Sall, le général Oualy Faye et Iba Der Thiam comme instituteurs. Son directeur actuel lance un appel à Issa et à tous les anciens : ‘’Moi, je ne le connais pas trop, parce que j’ai fait juste 3 ans ici. C’est l’année dernière que je l’ai vu pour la première fois. On l’avait invité pour notre journée d’excellence et il était des rares à répondre et à nous avoir donné une enveloppe.’’

Derrière la grande mosquée, se dresse la grande parcelle clôturée de Khalifa Ndiaye. Homme grand, trapu, il est trouvé en train d’arroser ses plants. Un peu moins âgé qu’Issa, il a eu à jouer, chanter et danser avec lui, lors des ‘’bals poussières’’ à l’occasion, notamment, des fêtes de Noël et de fin d’année. ‘’A l’époque, nous avions des électrophones 45-35 tours. Issa aimait bien la musique ; il aimait aussi danser. D’ailleurs, à son retour de Boston, il avait apporté une chaine à musique. Il aimait les James Brown, Otis Redding, Aretha Franklin, Orquesta Aragon…’’.

Sur un autre registre, l’on découvre que le candidat à la Présidentielle était aussi bon joueur de foot, ‘’excellent ailier droit’’, précise Khalifa Ndiaye. Et c’est l’imam ratib qui confirme. Anecdote à l’appui, il justifie la force de frappe de son congénère : ‘’J’étais gardien, lui attaquant. Un jour, il devait exécuter un penalty et moi j’étais dans les buts. La frappe était si puissante, mais je me suis lancé du bon côté. J’ai arrêté le penalty, mais je m’en suis sorti avec une vilaine blessure. C’était un kyste à la main qui, maintenant, a remonté vers l’épaule.’’

Lamine Thioub, lui, se souvient quand la bande à Issa dressait leurs plans pour faire sortir les plus belles filles de Tattaguine, à l’occasion de leur ‘’bals poussières’’. Lui jouait toujours à l’enfant jaloux qui informait le père de la fugue de ses grandes sœurs. Issa, lui en voulant, ne ratait pas une occasion de lui faire la fête, se rappelle le bonhomme, sourire en coin.

Fixé à Dakar depuis plusieurs années, du fait de ses activités professionnelles, Issa reste toujours très attaché à son terroir où il se rend régulièrement, selon ses voisins. Dans son village natal, il a construit une résidence privée sobre qui, selon les habitués, a toutes les commodités. Un lieu de travail, de repos, mais aussi de ressourcement pour Issa qui souhaite être le cinquième président du Sénégal.
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