Khassoum Wone, directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), a révélé, hier, que 1.017 agents de la Fonction publique, d’ici à la fin de l’année, perdront leurs salaires qui étaient indûment versés.
1.017 agents de la Fonction publique percevaient, de façon injuste et injustifiée, des salaires. « Leurs salaires seront suspendus ; des agents sont mis au panier rouge », a annoncé, hier, le directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), Khassoum Wone. Il présidait l’ouverture de l’atelier de réalisation des études du Fichier unifié des données du personnel de l’Etat (Fudpe). Ce fichier a été initialisé et certifié avec les opérations d’audit physique biométrique des agents de l’Etat. Dans ce cadre, des activités ont été planifiées pour la mise en place d’un système de gestion des imputations budgétaires pour la prise en charge des frais médicaux des agents de l’Etat. En effet, cette rencontre qui prend fin aujourd’hui, va réunir des spécialistes du secteur pour avoir une meilleure statistique de la masse salariale de l’Etat, comme l’a rappelé M. Wone. Mieux, ce fichier constitue un référentiel autour des éléments de base liés à l’administration des agents de l’Etat.
Le patron de l’Adie avertit que la mesure de la suspension des salaires va tomber d’ici à la fin du mois de décembre. Par contre, il informe que 121.754 agents sont en situation régulière et enrôlés avec la biométrie. Par contre, 11.629 travailleurs passeront à la caisse pour recevoir leurs paies pendant deux mois, afin de permettre un dernier contrôle de leur situation. A travers cette méthode, souligne-t-il, l’Etat veut confronter les données du fichier à celles disponibles sur le terrain.
Khassoum Wone affirme que l’Adie veut améliorer et moderniser les données contenues dans le fichier unifié. « Depuis plus d’un an, nous sommes sur l’audit physique et biométrique que nous allons articuler avec le projet de Couverture maladie universelle (Cmu)», a confié le Dg de l’Adie, qui envisage une pérennisation de cette dynamique. « Il reste maintenant à prendre les actes administratifs et législatifs pour la généralisation de l’utilisation de ce fichier à partir de janvier 2014 », a-t-il informé.
Vers un contrôle magnétique des agents
Dans sa communication, le directeur de la solde, des pensions et des rentes viagères, Bayal Niang, a abordé les imputations budgétaires pour la prise en charge des frais médicaux des agents et des membres de leurs familles. Il note que celles-ci ont connu un bond explosif allant de 3 milliards en 2006 à 8 milliards de FCfa en 2012. De plus, M. Wone concède que cette somme est plus conséquente, car l’Etat dépense de fortes sommes. Bayal Niang de la Solde a précisé que l’Etat n’a pas contracté cette dette sur les imputations budgétaires. Quant au directeur de la Fonction publique, Nouhou Demba Diallo, il a précisé qu’il faut aller vers un contrôle magnétique des agents de l’Etat. « Les présidents qui se sont succédé ont beaucoup insisté sur le respect des horaires de travail car nous avons des difficultés à contrôler les agents. Je pense que nous allons vers un contrôle magnétique ; c’est impersonnel », a déclaré M. Diallo, qui informe qu’il sera généralisé. Non sans noter que la méthode magnétique va se charger de faire le calcul des heures d’absence de chaque travailleur, pour qu’on puisse les défalquer sur son salaire.
Le chef du projet Fichier unifié des données du personnel de l’Etat (Fudpe), Boubacar Cissé, a plaidé pour la consolidation des données pour la mise sur pied d’un système d’échange qui va traiter des statistiques uniques personnelles de l’Etat. Il a fait remarquer l’existence d’un système de fichier sectoriel militaire, paramilitaire, du statut général et du système sectoriel judiciaire. « La nomenclature assure, selon M. Cissé, la sécurité, l’intégralité et la cohérence des données du fichier ».
De son côté, Mme Koura Kane Wane, chef de la Direction du traitement automatisé de l’information (Dtai), a évoqué l’exhaustivité des données. « Ce qui nous préoccupe, c’est la prise en charge des frais médicaux des agents de l’Etat et des membres de leurs familles », a-t-elle confié.