La livraison de jeudi de la presse quotidienne traite principalement des toutes dernières alliances électorales, dont le ralliement de Malick Gackou du Grand parti à la candidature de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.
"Gakou rejoint Idy", affiche par exemple le journal Le Quotidien, selon lequel le leader du Grand Parti "a été poussé par ses militants dans les bras de Idrissa Seck", ce dernier espérant "voir d’autres suivre le même exemple".
"Son choix est fait", note également L’Observateur au sujet du soutien de Malick Gakou à Idrissa Seck, dans le cadre d’une coalition dite des "Forces vives". "Nous partageons avec le président Idrissa Seck le même idéal pour un Sénégal patriotique et démocratique", explique-t-il à la Une de L’Observateur.
De même Khalifa Sall vote-t-il pour Idrissa Seck, si l’on en croit Sud Quotidien. "Certains proches de Khalifa Sall confirment" cette information, "d’autres attendent la décision de la CEDEAO" sur le recours contre l’invalidation de la candidature de leur leader, rapporte le journal.
Khalifa Sall "aurait décidé de soutenir la candidature de Idrissa Seck pour l’élection présidentielle du 24 février prochain", écrit Sud Quotidien, citant "des sources dignes de foi et généralement bien informées".
Selon le journal, l’ancien maire de Dakar "n’est d’ailleurs pas le seul à porter son choix sur l’ancien Premier ministre" et leader du parti Rewmi, puisque le FSD/BJ de Cheikh Bamba Dièye "aurait également misé sur le président du conseil départemental de Thiès".
Pendant ce temps, informe Vox Populi, les "tractations" se poursuivent à Paris autour de Me Abdoulaye Wade "en faveur" du leader de Rewmi qui fut longtemps numéro deux du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation de l’ancien président dont le candidat, à savoir Karim Wade son fils, a été recalé.
"Dernières manœuvres de candidats" à 72h du début de la campagne électorale, résume Le Témoin quotidien, pendant que le président sortant "appelle à un débat d’idées serein et soutenu", selon Le Soleil.
Un appel bienvenu au moment où la mise en place de comités électoraux pose problème au sein même de la mouvance présidentielle, si l’on en croit Walfquotidien.
A Tambacounda par exemple, "les choix de Sidiki Kaba ont amené le député-maire" de la capitale orientale à mettre en exécution "ses menaces en installant ce mercredi un comité électoral parallèle. Même cas de figure en banlieue, à Thiaroye, Pikine, Keur Massar et Parcelles assainies où des responsables déclarent la guerre à Amadou Bâ", signale Walfquotidien.
Les perspectives de la campagne électorale n’éludent cependant pas tous les sujets dont celui se rapportant à l’inauguration du Building administratif rénové, qui compte désormais un 10e étage, "100 pièces de plus, neuf salles de réunion", avec une consommation énergétique "réduite de 50%", détaille Le Soleil.
Il ajoute que l’infrastructure porte désormais le nom de l’ancien président du Conseil Mamadou Dia, rappelé à Dieu en 2009, "un modèle d’engagement, de rigueur et de probité". "Ne dites plus Building administratif, mais Building Mamadou Dia !", affiche Le Témoin quotidien.
Les journaux rivalisent de qualificatifs pour parler de la décision du président Sall de baptiser cet édifice administratif du nom de Mamadou Dia. "Macky Sall immortalise Mamadou Dia" (Sud Quotidien), "Mamadou Dia ressuscité" (Le Quotidien), "Macky rend au Mado toute sa grandeur" (L’Observateur).
Mamadou Dia, président du Conseil du Sénégal de 1957 à 1962, "est reconnu comme l’inspirateur de l’architecture administrative du Sénégal moderne. Il avait initié des +réformes administratives hardies, adossées à nos réalités économiques, sociales mais aussi culturelles+", peut-on lire dans les colonnes du Soleil.
D’autres quotidiens ne manquent pas de relever que le président Sall, en même temps qu’il honore Mamadou Dia, "zappe Wade", son mentor et prédécesseur à la tête du Sénégal. D’où cette manchette de Tribune "Macky, le grand écart entre Dia et Wade", avec en sous-titre : "Le maodo installé, le pape du Sopi dégagé".