Au Sénégal, ils sont cinq en lice pour l’élection présidentielle du 24 février prochain : le sortant, le président Macky Sall, Idrissa Seck, Madicke Niang, Issa Sall et Ousmane Sonko. Cette semaine, à un mois du scrutin, RFI vous présente chaque jour l’un des candidats à la magistrature suprême. Ce mardi 29 janvier, Issa Sall, le candidat très religieux du Parti de l’unité et du rassemblement, le PUR.
Des cinq candidats, Issa Sall est le plus singulier, mais aussi le moins connu. L’homme est à part dans l’opposition, ne fait partie d’aucune coalition ou alliance. Mais ce qui étonne le plus, c’est la facilité avec laquelle il a pu collecter et valider du premier coup tous ses parrainages. Condition obligatoire afin de pouvoir se présenter.
La collecte minutieuse effectuée par ses troupes, montre comme Issa Sall s’est constituée une base électorale solide dans les 14 régions du Sénégal. À 63 ans, le transfuge du parti socialiste a eu le temps d’avoir plusieurs vies. Informaticien de formation, passionné d’arts martiaux, l’homme a fondé une université privée à Dakar.
Fil rouge de son parcours : la religion. Lui-même Moustarchidine, une branche rigoriste de la confrérie des Tidianes, il avait rendu pendant son investiture un vibrant hommage au grand khalife de la confrérie, mort en 2017. Issa Sall a donc fait le pari de mettre en avant sa religion, un argument électoral qui peut se révéler puissant dans un pays musulman à 95%.