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Période préélectorale tendue au Sénégal: Ismaïla Madior Fall parle de “tension artificielle“
Publié le lundi 28 janvier 2019  |  Sud Quotidien
Assemblée
© aDakar.com par SB
Assemblée générale de l`Union des magistrats du Sénégal
Dakar, le 6 août 2018 - L`Union des magistrats du Sénégal a tenu son Assemblée générale, samedi. C`était en présence du garde des Sceaux, ministre de la Justice. Photo: Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice, garde des Sceaux
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Il n’y a rien d’extraordinaire dans ce pays d’autant plus qu’à chaque veille d’élection, on a l’impression que les acteurs ne sont pas d’accord sur les règles du jeu. C’est la conviction du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Ismaïla Madior Fall, qui parle de «tension artificielle» en cette période préélectorale. Il était l’invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm, du dimanche 27 janvier.

Les menaces de perturbation de la campagne du président candidat sortant, Macky Sall, proférées par l’opposition, plus précisément les membres du Collectif des 25 candidats (C25), ou encore les scènes de violence notées à Dakar, sans oublier les arrestations de militants de l’opposition, etc, semblent être minimisées par le régime en place. Ou du moins, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Ismaïla Madior Fall ne s’emballe pas trop de la situation qui prévaut dans le pays. Invité à l’émission Objection de la radio privée Sud Fm, du dimanche 27 janvier, le Garde des sceaux a fait cas de «tension artificielle», contrairement à tous ceux qui parlent de tension préélectorale dans le pays. Il reste convaincu qu’il n’y a rien d’extraordinaire dans tout ce qui se passe présentement dans le pays, dans la mesure où c’est toujours pareil à quelques jours des élections.

Mieux, Ismaïla Madior Fall donne l’impression de s’en réjouir, comparativement aux situations antérieures qu’avait connues le pays. Il estime que «c’est la première fois que le pays est aussi serein, aussi tranquille, aussi calme, à un mois de l’élection présidentielle». Pour étayer son propos, il a cité les crises électorales de 1968, 1973, 1988, 1993. Donc, il reste persuadé qu’à chaque approche d’élection, il y a toujours des problèmes sur le fichier électoral, la carte électorale, etc.

Quid de l’absence de dialogue entre acteurs, l’une des causes de ce climat tendu entre acteurs politiques ? Sur ce point, Ismaïla Madior Fall trouve qu’il ne «faut pas exagérer». Selon lui, «dans toute l’histoire politique du Sénégal, il y a le temps du dialogue et le temps électoral». Tout en rendant hommage aux prédécesseurs de son mentor, qui ont accepté de discuter des règles du jeu, il pense tout de même «quand on commence le déroulement des opérations électorales, il faut dérouler et en même temps dialoguer». Cela, tout en précisant qu’on ne peut dialoguer qu’avec ceux qui le veulent. Tout compte fait, précise-t-il, «le président est disposé à dialoguer, mais tout en assumant sa responsabilité». Encore qu’il considère que, même si le dialogue est bien, il ne règle pas toujours les problèmes. Preuves à l’appui, notamment le Code consensuel de 1992 qui a pourtant débouché sur l’assassinat d’un juge, ou encore le consensus sur la création de la Cena en 2007, avec comme corollaires la contestation de la présidentielle et le boycott de l’élection législative par l’opposition d’alors, il dira que «le plus important c’est de garder le principe de dialoguer si les acteurs sont disposés et veulent dialoguer, mais on déroule, on assume la responsabilité gouvernementale».

ISMAILA MADIOR FALL SUR LES ACCUSATIONS DU LEADER DE PASTEF : «Sonko est très fort dans les déclarations incendiaires»

«Il y aura un éclairage de la justice. Mais le temps de la justice n’est pas le temps de la campagne électorale. Ça peut même se faire avant l’élection ou après. Mais, c’est le temps de la justice. On ne peut pas présager du temps de la justice. Elle fera son travail sur ce dossier. Mais, il faudra faire attention, encore une fois, en évitant de politiser, dans ce contexte électoral, le dossier. Pour le cas du saccage supposé du siège de Pastef, l’enquête est en cours pour voir ce qui s’est passé. Moi je ne sais pas si c’est vrai ou faux. Tout ce que je sais, le candidat qui prétend que son siège a été attaqué est très fort dans la manipulation, est très fort dans les déclarations incendiaires. Je suis impressionné et choqué par sa capacité d’insulter. C’est un candidat qui nous a habitués à des déclarations fracassantes. La justice n’a qu’à faire son travail».

AMINATA TOURE SUR LE REFUS DE SONKO DE REPONDRE A LA COMMISSION D’ENQUETE PARLEMENTAIRE : «Ce n’est pas sérieux»

Le refus du député de Pastef, Ousmane Sonko, de répondre à une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards traduit simplement que «les faits ne tiennent pas». C’est le sentiment de l’envoyée spéciale du président de la République, Aminata Touré qui, invitée de l’émission “Jury du dimanche“ de la radio i-média du dimanche 27 janvier, estime que le candidat de la coalition “Sonko président“ n’est pas «sérieux».

Le leader de Pastef, non moins candidat de la coalition “Sonko président“ refuse d’aller répondre à une quelconque commission d’enquête parlementaire sur l’affaire de détournement supposé de 94 milliards par le Directeur des Domaines Mamour Diallo. Une attitude qui n’est pas du goût de l’envoyée spéciale du chef de l’Etat, Aminata Touré. Sur les ondes de la radio privée i-radio, à l’émission “Jury du dimanche“ d’hier, Aminata Touré estime que ce refus d’Ousmane Sonko montre «qu’il sait très bien que les faits tiennent pas». Elle estime que «ce n’est pas sérieux» de refuser d’aller répondre à ses collègues députés sur une affaire aussi sérieuse de 94 milliards. Pour elle, ce n’est pas de cette manière «qu’on va convaincre nos concitoyens», dans la mesure où les populations «sont doués de raison, ils ont vu passer toute sorte de politiciens, ils ont entendu toute forme de discours».

Ainsi donc, concernant cette affaire de détournement supposé, l’ancienne Première ministre pense que c’est le temps de la manipulation. Pour elle, «on est entré dans une nouvelle phase de communication où des leaders pensent que les Sénégalais sont un peu naïfs, peuvent croire à tout ce qu’on leur dit». Mais, elle reste convaincue que «ce n’est absolument pas vrai, il n’y a eu aucun détournement de 94 milliards». Elle n’a pas manqué de rappeler les propos du Directeur des Domaines, Mamour Diallo qui dit qu’Ousmane Sonko «ne perdait rien pour attendre». Elle semble ainsi épouser l’idée de M. Diallo qui refuse de permettre au candidat Sonko de se «victimiser» avant la présidentielle. Donc, elle pense que ce dernier ira répondre au procureur après la présidentielle. A ceux qui disent que le procureur devrait s’autosaisir, Mimi Touré répond que cette affaire ne menace par les intérêts du pays et que c’était une affaire privée. Se prononçant, par ailleurs, sur le saccage du siège de Pastef, Aminata Touré trouve que la coïncidence entre ledit saccage et les huées qu’aurait subies Ousmane Sonko le même jour à Yoff «est troublante».

NICOLAS NDIAYE DE LA LD SUR LE REFUS DU LEADER DE PASTEF DE RÉPONDRE A LA COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE : «Ousmane Sonko aurait tort»

La Ligue démocratique (Ld) soutient la décision du président du groupe parlementaire de Bby, de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire sur les 94 milliards supposés détournés par Mamour Diallo, Dg des Domaines. En réunion du Bureau politique hier, dimanche 27 janvier, le Sg de la Ld, Nicolas Ndiaye et compagnie pensent que l’Assemblée nationale a parfaitement le droit de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire pour élucider l’affaire des 94 milliards. Mieux, M. Ndiaye approuve ladite décision car estimant que c’est l’argent du contribuable sénégalais. Ainsi donc, il pense que « Ousmane Sonko aurait tort » de refuser de répondre à la convocation de l’Assemblée pour une affaire aussi importante. Pour lui, « il doit répondre », pour que cette affaire soit tirée au clair. Cela, non sans préciser qu’il n’a pas encore entendu le candidat Ousmane Sonko dire qu’il refuse de répondre à ladite commission d’enquête. Revenant sur le compagnonnage de la Ld dans Bby, surtout avec la mise en place des comités électoraux dans l’ensemble des collectivités territoriales, Nicolas Ndiaye précise qu’il y a certaines communes qui sont inclusives dans la démarche, alors que d’autres ne le sont pas. Pour celles qui ne le sont pas, il promet de faire tout pour attirer l’attention des uns et des autres pour que tout se fasse de manière consensuelle. Pour cause, il trouve qu’il n’y a aucune raison qu’il y ait des divergences, dans la mesure où l’objectif est le même pour eux tous, à savoir la réélection du président Macky Sall. Donc, pour cela, il invite tous à « s’inscrire sur les directives du président Macky Sall ».
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