La journée d’hier a été marquée par une série de rebondissements pour le responsable des étudiants khalifistes. Al Ousseynou Sy, par ailleurs responsable des jeunes Khalifistes de Kaolack a recouvré la liberté la matinée, après sa relaxe par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Il était jugé pour actions diverses, rassemblement illicite ayant entrainé la destruction d’un bien appartenant à l’Etat. Seulement dès sa sortie de prison dans l’après-midi, des éléments de la Division des investigations criminelles qui l’attendaient à côté de ses proches, l’ont embarqué dans le véhicule qu’ils avaient affrété. Alors que ses parents et partisans ruminaient leur colère, il sera finalement relâché par les policiers qui l’avaient conduit dans leurs locaux.
Agent à la ville de Dakar, Al Ousseynou Sy a été arrêté le 14 janvier dernier, à hauteur des deux voies de Liberté VI où des proches de Khalifa Sall manifestaient contre l’invalidation de la candidature de leur mentor par le Conseil constitutionnel. Face aux juges hier, le khalifiste a nié sa participation à la manifestation. ‘’J’avais quitté le collège David Diop pour me rendre à notre QG (Quartier général). Arrivé sur les deux voies, j’ai aperçu des femmes conspuer un individu. Je l’ai poursuivi, mais l’homme s’est engouffré dans le bus qui venait de s’arrêter’’, a raconté le prévenu. A l’en croire, lorsqu’il a rattrapé le bus, il a demandé aux passagers si l’individu en question y était monté. Par la suite, il est descendu et a tenté de l’identifier dans la foule. C’est dans ces circonstances qu’on lui a administré un violent coup qui lui a fait perdre connaissance. Il a été ensuite conduit à la police.
‘’Je n’ai jamais pris part aux manifestations, ni saccagé un bus’’, a-t-il juré la main sur le cœur. Se disant pacifiste, Al Ousseynou renseigne qu’il avait même organisé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, une conférence pour inviter les étudiants à ne pas verser dans la violence.
Conseil de Dakar dem dik, Me Bamba Cissé a joué la carte de la sensibilisation invitant les manifestants à faire la différence entre les couleurs du parti présidentiel et celles des bus. Il a ajouté que même si ceux-ci sont colorés en marron-beige, ils sont le patrimoine du peuple et que les manifestants ne doivent pas les vandaliser. Néanmoins, il n’a pas réclamé de dommages et intérêts. A sa suite, le parquet a requis 2 ans ferme.
Me Aboubacry Barro et ses confrères de la défense ont plaidé la relaxe arguant que les faits ne sont pas établis à l’endroit de leur client. Il s’y ajoute que le témoin de Ddd a soutenu que le prévenu poursuivait seulement le bus.