Les rideaux sont tombés sur la troisième édition de la Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique (CIEA-III). Cette manifestation s’est déroulée du 17 au 19 janvier 2019 à Diamniadio au Sénégal. La 4e édition se tiendra en Mars 2021 à Abidjan en Cote d’Ivoire.
Le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, accompagné du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, du Ministre malien du Développement industriel et de la Promotion des Investissements, a procédé ce week-end à la clôture de la CIEA. « Nous avons fait beaucoup de conférences. Mais pourquoi on continue d’en faire, parce qu’il y a quelque chose qui coince », s’est interrogé le PM. Face à cette situation, il a partagé quelques idées avec les acteurs. Pour M. Dionne, le problème qu’on a connu aujourd’hui, c’est le pragmatisme. On a beaucoup réfléchi et les modèles sont là. Sur ce, il a fait l’éloge des réalisations du PSE qui est l’ambition portée par le Président de la République Macky Sall. Il a profité de cette occasion pour remercier le programme de Nations unies pour le Développement (Pnud), qui a permis de faire de cet évènement un véritable ‘’succès ‘’.
La 4e édition à Abidjan en mars 2021
Pour sa part, Mme le Ministre Niounka Diouf, présidente du comité scientifique de la CIEA, a annoncé que la capitale ivoirienne sera le point de convergence pour la 4e édition de la Conférence internationale sur l’Emergence de l’Afrique en Mars 2021. Dans la déclaration de Dakar lue par Mme Diouf, les Etats sont appelés à mettre en place les conditions d’une stabilité politique, institutionnelle et sécuritaire et à bâtir une vision à long terme partagée ; maintenir des efforts en matière de réformes de l’environnement des affaires, de réalisations des infrastructures de soutien à la production et de connexion au marché ainsi que la formation afin de garantir l’employabilité des jeunes. Les Etats sont également appelés à accorder une attention particulière aux réformes fiscales en vue de la mobilisation des ressources internes et enfin favoriser l’évènement de champions nationaux et régionaux tout en rapprochant les échanges intra-africains à travers l’accès à des marchés élargis. Quant au secteur privé, note la source, il s’est félicité de la volonté des Etats à accompagner l’essor des champions nationaux. A ce titre, il devrait s’inscrire dans une dynamique à long terme et exploiter les opportunités offertes par les partenariats publics-privés innovants. Par ailleurs, il est appelé à jouer pleinement son rôle dans le processus de valorisation des produits africains par la transformation de ressources naturelles ainsi que leurs cours à l’innovation. Toujours pour le rôle du secteur privé, il reconnait l’importance qu’il va avoir dans la mise en œuvre d’initiatives permettant le développement de la productivité du travail ainsi que l’inclusion sociale et territorial. Concernant les partenaires techniques et financiers, ils ont réitéré leur soutien aux efforts fournis par les Etats dans la valorisation des stratégies d’émergence et la mobilisation de ressources financières additionnelles. A cet effet, ils réaffirment également leur volonté de soutenir l’initiative privée à travers la dynamisation des guichets. Ainsi la conférence a reconnu l’importance de la pérennisation et l’institutionnalisation des rencontres de la CIEA et recommande les Etats, le secteur privé aux partenaires techniques et financiers à travailler pour en faire un puissant levier d’échanges d’expériences permettant de garantir la réalisation de leurs ambitions.
.jpg)