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Présidentielle 2019 : "La messe est dite pour Khalifa et Karim" (Expert)
Publié le dimanche 20 janvier 2019  |  Setal.net
Karim
© aDakar.com par DR
Karim Wade et Khalifa Sall
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Khalifa Sall et Karim Wade ne doivent rien attendre de leurs recours contre leur disqualification de la présidentielle de 2019 par le Conseil constitutionnel. C’est l’avis du constitutionnaliste Oumar Sow, docteur en droit public, qui s’est confié à Seneweb.

"Il y a un amalgame dans l’interprétation de la loi. Au Conseil constitutionnel, il n’y a pas de liste provisoire ou de liste définitive, indique l’expert. La loi dit que 43 jours au plus tard avant le scrutin, il doit informer les mandataires de la régularité des parrains. Maintenant, si c’est irrégulier, le candidat a 48h pour corriger. Ensuite, elle dit que 35 jours avant, le Conseil doit arrêter la liste des candidats retenus."

donc pour le candidat du Pds et celui de Taxawu Senegaal, tout comme Malick Gakou, qui conteste également le rejet de sa candidature en déposant un recours, "la messe est dite".
"Pour ces recours, le Conseil va statuer, sauf revirement de jurisprudence- c’est-à-dire sauf s’il refonde sa conception sur la notion de candidat- en les déclarant irrecevables au motif qu’ils (Khalifa Sall & Cie) ne peuvent pas contester les décisions du Conseil constitutionnel qui sont insusceptibles de recours. Il ne statue pas dans le fond, mais il dira tout simplement que ces requérants, n’étant pas retenus comme candidats, ne peuvent pas se prévaloir du droit de réclamation qui n’est ouvert qu’aux candidats", précise le constitutionnaliste.
Oumar Sow ajoute : "Le juge constitutionnel a déjà sorti la liste qu’il devait dévoiler ce 20 janvier. En fait, il a anticipé parce qu’il n’est pas obligé de le faire ce 20 janvier. La loi a juste dit au plus tard 35 jours avant le jour du vote."

À rappeler que dans sa décision n°2-E-2019 du 13 janvier 2019, le Conseil a écarté les candidatures du socialiste dissident Khalifa Sall, et de l’ex-ministre d’Etat Karim Wade, qui avaient pourtant recueilli le nombre requis de parrainages, mais étaient frappés par des condamnations judiciaires. Les candidats du Pds et de Taxawu Senegaal ayant perdu leur "qualité d’électeur", selon l’article L.57 nouveau du Code électoral.

S’agissant cependant des premiers recours déposés par une dizaine de candidats recalés pour parrainages non conformes, le constitutionnaliste estime que le Conseil s’y était déjà prononcé.
Il dit : "Ce que beaucoup ignorent, c’est que dans une autre décision rendue le le même jour du 13 janvier dernier, le Conseil a déclaré ces recours irrecevables pour motif que ces candidats ne pouvaient pas contester les opérations de contrôle des parrainages. Donc, la décision du Conseil étant irrévocable, je pense que c’est fini pour eux."
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