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Ndèye Sène, arrière du Dakar Université Club: ‘’Je suis toujours dans l’équipe nationale’’
Publié le samedi 19 janvier 2019  |  Enquête Plus
Basketball
© aDakar.com par DF
Basketball / Première séance d`entrainement des Lionnes
Vendredi 17 août 2018 - Dakar. Les Lionnes du basketball ont effectué, ce vendredi, leur première séance d`entrainement. Les joueuses du Sénégal se préparent pour la Coupe du monde qui va jouer du 22 au 30 septembre 2018 en Espagne.
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Ndèye Sène, ancienne joueuse de l’As Ville de Dakar, a rejoint le Dakar université club (Duc) cette saison. La double championne d’Afrique (2009 et 2015) analyse, dans cet entretien, les raisons de son transfert, son absence à la Coupe du monde 2018 et ses ambitions avec sa nouvelle formation.

Comment vous sentez-vous au sein du Duc que vous avez rejoint cette saison ?

Je m’y sens bien. Je n’ai pas eu de problème d’intégration, parce que j’ai trouvé au sein du groupe des joueuses que je connaissais déjà, pour avoir partagé elles le championnat et l’équipe nationale féminine de basket. Les choses ont bien démarré avec la finale de la Super Coupe qu’on a gagnée devant le Saint-Louis basket club (Slbc). Et j’ai été désignée Mvp (meilleure joueuse) de cette rencontre. Je peux dire donc que mon début se passe bien dans le club estudiantin de Dakar. Le Duc est une grande équipe qui regorge de bons dirigeants et de joueuses talentueuses.

Pourquoi vous avez choisi d’évoluer au Duc ?

Je suis venue au Duc pour m’améliorer, progresser et continuer mon aventure en basketball. Je veux parfaire ma carrière. C’est vrai que je suis passée par deux grandes formations, à savoir le Saint-Louis basket club et l’Asc Ville de Dakar, où j’ai gagné le championnat, la Coupe du Sénégal et le titre de Reine. Mais j’ai senti, à un moment donné, la nécessité de changer de club pour découvrir de nouvelles choses. Je considère d’ailleurs que le Duc a le même niveau que l’Asc Ville de Dakar et le Saint-Louis basket club. J’espère rééditer les mêmes performances avec mes nouvelles coéquipières. C’est ce qui explique mon choix de signer au Duc.

Pourtant, des personnes disent que votre départ de l’As Ville de Dakar est lié à un différend avec votre ancien coach Moustapha Gaye…

(Elle coupe) Non ! Ce n’est pas le cas. Je n’ai eu aucun problème avec le staff de l’Asc Ville de Dakar. La preuve, j’ai discuté avec le président Yatma Diaw et l’entraineur Moustapha Gaye avant de signer au Dakar université club. Ils ont compris ma décision. Ils m’ont encouragée et félicitée. Donc, il n’y a aucun problème à ce niveau. Je ne peux demeurer éternellement dans une équipe, parce que mon statut ne me le permet pas. Et il s’y ajoute que je suis une femme qui aime relever des défis. J’ai déjà réalisé beaucoup de choses à l’As ville de Dakar et au Saint-Louis basket club. Aujourd’hui, mon nouveau challenge, c’est de rendre heureux les étudiants de l’université de Dakar en essayant de remporter le maximum de trophées nationaux avec eux.

Vous continuez à exceller en championnat et en équipe nationale malgré votre âge. Qu’est-ce qui fait la force de Ndèye Sène ?

Mon secret, c’est le travail. Je veille également sur mon hygiène de vie pour garder la même forme. C’est une condition sine qua non pour faire une longue carrière. Je veille sur mon entourage en prenant en compte leurs conseils et critiques.

Vous n’avez jamais évolué à l’étranger. Cela a-t-il constitué un obstacle pour vous ?

Oui ! Je dis tout simplement que je n’ai pas la chance de jouer dans un club américain ou européen. Mais cela ne constitue pas pour autant un handicap pour moi. Mes performances prouvent que je n’ai rien à envier aux expatriées. J’ai disputé plusieurs Afrobasket. J’ai également gagné deux coupes d’Afrique. Ce n’est pas une honte pour moi de ne pas aller à l’étranger. Je garde encore l’espoir de jouer en Europe. Mais je répète que je n’ai jamais regretté de ne pas évoluer en terre étrangère.

Comment avez-vous vécu votre non-sélection à la Coupe de monde féminine de basket (Espagne-2018) ?

C’était une étape très dure. Vous le savez autant que moi. La difficulté se trouvait sur le fait que je n’ai pas pris part à ce Mondial, alors que je faisais partie des joueuses qui ont qualifié l’équipe nationale en 2017 au Mali. Mais je n’y pouvais rien. Je ne vais jamais contester une décision d’un entraîneur, parce qu’il ne peut pas choisir sans exclure. Il s’y ajoute d’ailleurs qu’il devait faire son choix entre des joueuses aguerries. Cette non-sélection n’avait pas plu à mes coéquipières. Elles ont toutes pleuré après la publication de la liste des 12 joueuses pour la Coupe du monde 2018. Ce geste m’a beaucoup soulagée. Il m’a permis de revenir à de meilleurs sentiments. Je dis tout simplement que cette étape est derrière moi. Je me concentre maintenant sur le reste ma carrière. Jouer la Coupe du monde de 2018, c’était un objectif, mais Dieu ne l’a pas voulu. J’estime que ce Mondial ne faisait pas partie de mon destin.

Les Lionnes ont gagné une première rencontre en phase de poules, lors du Mondial-2018. Comment avez-vous ressenti ce succès ?

Ça a été un plaisir pour moi de voir le Sénégal gagner un premier match de poules en phase finale de Coupe du monde. J’ai été doublement heureuse, d’abord en tant que Sénégalaise, ensuite en ma qualité de basketteuse. Mon souhait, c’était que le Sénégal joue les quarts de finale de la Coupe du monde, mais l’équipe a été éliminée aux barrages par le pays organisateur, l’Espagne.

Est-ce que vous espérez retourner en équipe nationale et disputer l’Afrobasket-2019 ?

Je suis toujours dans l’équipe nationale. Je n’ai jamais quitté la sélection nationale. J’ai pris part à la préparation pour le Mondial-2018. C’est vrai que je n’ai pas été retenue sur la liste définitive, mais cela ne signifie pas une exclusion. Je suis encore là. Je continue à travailler pour pouvoir défendre les couleurs de mon pays.
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