Les députés sénégalais ont voté hier, à l’unanimité le projet de loi portant fixation du capital minimum de la Société à responsabilité limitée (Sarl) qui passe d’un million à 100 mille francs Cfa, pour faciliter la création d’entreprises conformément aux dernières décisions de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada).
Les parlementaires, réunis en plénière, ont salué ce projet de loi dont l’esprit vise à faciliter l’exercice de l’activité commerciale sous forme de sociétés commerciales et du Groupement d’intérêt économique (Gie).
Selon eux, cette disposition permettra non seulement de surmonter les difficultés liées à la création d’entreprises, mais encore d’améliorer le classement du Sénégal au Doing Business.
Les députés ont souligné également que cette mesure allait offrir aux entreprises informelles, la possibilité de formaliser leurs activités et de soumissionner à des marchés publics.
«Cette disposition, qui vous est soumise aujourd’hui, va permettre de faire en sorte qu’au niveau de la Sarl, le capital passe de 1 million à 100 mille francs Cfa», déclare le ministre de la Justice.
Mais indique Sidiki Kaba, «le Sénégal, dans le cadre de son niveau d’évolution économique et la volonté du gouvernement de donner une économie attractive qui s’ouvre à l’ensemble des citoyens, veut que les plus démunis puissent avoir accès à la vie économique». Selon lui, le gouvernement veut, à travers cette baisse qui entre en vigueur à partir du 6 mai prochain, «permettre aux Sénégalais qui étaient dans l’informel de pouvoir se retrouver dans le formel, c’est-à-dire créer une entreprise et faire en sorte que cette société participe à la création de richesses dans le pays».
L’Etat du Sénégal souhaite également, favoriser la création d’emplois. «Il faudrait avoir foi en l’initiative et à l’entreprenariat sénégalais», ajoute le ministre, citant l’assiette fiscale comme le dernier objectif visé par cette loi. D’après Me Sidiki Kaba, «la baisse aura un impact positif sur le chômage et l’élargissement de l’assiette fiscale».