Le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a exhorté hier, mardi 15 avril, les acteurs du monde éducatif à œuvrer pour une gestion plus professionnelle, plus efficace et plus équitable des ressources humaines. Présidant la cérémonie d'ouverture d'un atelier de partage des fonctionnalités de la nouvelle application Sirh (Système d'information des ressources humaines), il a notamment insisté sur la nécessité de la mise en place de nouveaux critères d'éligibilité du personnel enseignant aux postes de direction vacants pour dit-il, plus de transparence dans la gestion des carrières.
Le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, veut plus de transparence dans la gestion du personnel de son département, notamment pour ce qui concerne la mobilité, les recrutements, les demandes de permutation en passant par le déploiement des nouveaux enseignants et la gestion des budgets des Inspections d'académies. Il demande plus de professionnalisation dans la gestion de ces différents dossiers au sein de son département, et l'a fait savoir hier, mardi 15 avril, à l'ouverture officiel de l'atelier de partage des fonctionnalités de l'application du nouveau Système d'information des ressources humaines (Sirh) : le Mirador.
Estimant qu'une éducation de qualité et performante passera nécessairement par une gestion plus professionnelle, plus efficace et plus équitable des personnels, le ministre Serigne Mbaye Thiam a prêché l'équité dans la gestion des ressources humaines. Il a également plaidé pour un équilibre régional dans le déploiement du personnel. Cela devrait tenir compte des préoccupations sociales des enseignants, de leur famille mais surtout des besoins du système éducatif pour dit-il, permettre à ce «que tous les élèves, ou qu'ils puissent se trouver à travers le pays, aient tous les mêmes chances de réussite et la même qualité d'enseignement».
Saluant la mise de ce nouveau système d'information, il souligne qu'il s'inscrit dans l'option de rationalisation et de gestion professionnelle.
De son coté, Khady Ndiaye, directrice des ressources humaines du ministère de l'Education nationale estime que ce système permettra de faire face à la problématique liée à la fiabilité du système d'information des ressources humaines, l'inéquité dans l'allocation des ressources et la faiblesse de la représentativité des femmes au niveau du territoire national, notamment dans les zones rurales. «L'objectif, c'est d'avoir une seule porte d'entrée et de sortie pour tout ce qui concerne la gestion des ressources humaines.
Ce, depuis le recrutement jusqu'à la gestion, en passant par la mobilité, la gestion des affaires administratives, la formation, les contentieux et les sanctions positives ou négatives», a-t-elle expliqué . Elle ajutera ensuite que, «dans l'ensemble du territoire national, si vous demandez tel établissement, tel enseignant, je rentre dans le système, je vous dis où il est, s'il est utilisé, pourquoi et dans quel aspect il est utilisé. Je suis également en mesure en rentrant dans le système de vous dire, pour chaque établissement quel est le niveau de surplus ou de déficit du personnel car actuellement le système est fiable de plus 95%».
Outre cette faculté, le nouveau dispositif offre également selon la Drh du ministère de l'Education nationale des avantages de mobilité aux usagers. «Si un enseignant demande à être a affecté, il n'a plus besoin de remplir une demande fiche, un formulaire ou un guide ou encore d'effectuer un déplacement jusqu'à Dakar. Il suffit juste de se connecter avec une machine en intégrant ses données personnelles pour recevoir dans son adresse mail la liste des écoles ou les postes vacants sont disponibles.
Elle n'a pas manqué aussi, de même que le ministre de l'Education nationale, d'insister sur la nécessité de mener des réflexions pour établir des critères de mutation. «Nous avons des bonus de zones qui existent depuis des années. Aujourd'hui, est ce que nous devons continuer à avoir les bonus de zones? Nous avons également des critères qui ne nous permettent pas d'atteindre l'équité dans l'allocation des personnels, est-ce que nous allons continuer à garder ce critère-là ? Nous menons cette réflexion avec les acteurs pour démarrer un processus qui au terme, va nous permettre d'avoir de nouveaux critères qui intègrent la qualité pour tous et l'équité pour tous et partout».