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« Nous n’avons pas une véritable démocratie au Sénégal » (Acteur)
Publié le jeudi 17 janvier 2019  |  Agence de Presse Africaine
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© Autre presse par DR
Me Mame Adama Guèye, avocat
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Me Mame Adama Guèye, leader du mouvement « Sénégal Bu Bess » (nouveau Sénégal, en langue wolof) et initiateur de la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose) a déclaré, mercredi à Dakar, que le Sénégal n’est pas « une véritable démocratie ».


« On vit d’illusions dans ce pays. On parle de notre démocratie comme si on en avait une. Nous n’avons pas une véritable démocratie. Nous avons un système pensé par et pour les politiques. On est en train de transformer notre pays en République bananière. Seulement, c’est plus soft et un peu plus caché chez nous », a affirmé Me Mame Adama Guèye.

L’initiateur de la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose) s’exprimait au forum citoyen d’Afrikajom Center qui avait pour thème : « Construction d’une démocratie post-électorale : la réforme des institutions comme condition de possibilité du renforcement de la République, de la démocratie, de l'Etat de droit et des droits humains ».

Cette rencontre intervient après que le Conseil constitutionnel a rendu publique une liste provisoire de cinq candidats à la présidentielle du 24 février 2019. Macky Sall (Benno Bokk Yakaar), Madické Niang (Coalition Madické 2019), Ousmane Sonko (Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité, Pastef), Idrissa Seck (Rewmi) et El Hadj Issa Sall (Parti de l'unité et du rassemblement, Pur) sont, pour le moment, sur la ligne de départ.

De son côté, Me Aïssata Tall Sall, la présidente du Mouvement « Osez l’avenir » a dit qu’elle ne fait pas partie « des candidats recalés à la présidentielle qui appellent à l’insurrection parce sachant ce qu’est la République ». Poursuivant, elle a soutenu que « tout en étant combatifs, il faut que nous (les opposants) restions très attentifs pour préserver notre démocratie ».

Pour sa part, Me Alioune Badara Cissé, le Médiateur de la République a indiqué que « ce n’est pas parce qu’on a été recalé, qu’on doit vouloir que le ciel s’abatte sur nous. Toutefois, il ne faut pas que l’appétit d’un deuxième mandat nous prenne en otage à tel point que nous restions sourds ».
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